Pitch : Lorsqu'Homer pollue gravement le lac de Springfield, une agence de protection de l'environnement décide de mettre la ville en quarantaine en l'isolant sous un énorme dôme. Les Springfieldiens, fous de rage, sont bien décidés à lyncher le coupable. Devant cette vague d'animosité, les Simpson n'ont d'autre choix que de fuir et de s'exiler en Alaska.
Il en fallait du culot et du courage pour adapter un dessin animé de 25 minutes en format long. Le passage est pourtant réussi. Après South Park, le projet des Simpson (longuement annoncé puis retardé) avait de quoi retenir toute notre attention, les fans ne pardonnant rien à la célèbre famille. C'est aujourd'hui avec brio que l'ensemble passe le cap du long métrage.
Les personnages de Matt Groening se sont donc tous donnés rendez-vous. Il sont tous là (à l'exception de Tahiti Bob) pour un film doté d'un sacré panache, de nombreux pics et d'un humour ravageur identique à la série. Les auteurs n'épargnent rien ni personne : l'american way of life est critiqué dans son intégralité, Schwarzenegger en prend plein la tronche (et Bush par la même occasion en non dits), Tom Hanks participe à sa propre fusillade médiatique guise de clin d'oeil, l'écologie, la mal bouffe.... les américains sont tous des cons mais s'assument comme tels à en croire les scénaristes. Un vrai régal !
La principale réjouissance vient du fait que l'humour de la série est resté intact tout comme les personnages. De la famille Simpson à Moe en passant par les Flanders, Ralph, Nelson, Barney and co... sans oublier Burns et son fidèle Smithers. Là où le film perd un peu c'est que le noyau est centré quasi intégralement sur la destinées de la joyeuse famille et ne peut en 90 minutes prendre en compte tous les autres personnages. S'ils sont tous présents, il est rageant de ne pouvoir en profiter en totalité... néanmoins il faut bien dire que le pari était quasiment impossible à relever tellement la galerie d'habitants est énorme... donc très bonne gestion tout de même. L'histoire de rédemption paternelle ne fait que finioler les bords d'une écriture salvatrice bienvenue.
C'est ça d'être trop gourmand. Pour le reste rien à dire. Le film gagne justement des points car la densité narrative tient le choc grâce à une histoire développée et oscillant entre crétinerie (le fil conducteur est d'une bêtise sans nom assumée) et génie (les pics ponctuant le film ainsi que les vannes assassines sont de vraies perles). Allusions aux standards du cinéma (Titanic, Une vérité qui dérange...), détournement (les pubs Fox durant les programmes, Ralph et le logo Twentieth Century Fox, Bart qui écrit au tableau, Green Day dont le concert tombe à l'eau...), les personnaliéts qui en prenennt plein la tronche (Tom Hanks, Scwharzie, Al Gore...) sans oublier la particularité "furtive" de chaque personnage à attaquer un cliché selon les catégories socio-professionnelles (épiciers, barmen...) tout ceci constitue un vrai régal.
Le film est donc un sacré joli cadeau qui respecte la série originale et qui attaque un pays et une morale en plein dans le lard. On jubile durant la totalité du film même si la seconde partie est un soupçon moins accrocheuse que le démarrage mais on peut applaudir le talent mis au service de cette farce iommense qui mord et qui fait mouche.
... et restez jusqu'au bout du générique de fin !