Les Messagers d’Oxyde et Danny Pang

Par Geouf

Résumé : Roy, Denise et leurs deux enfants quittent Chicago pour commencer une nouvelle vie à la campagne. Ils s’installent dans une vieille ferme avec pour ambition de cultiver le tournesol. Mais peu après leur installation, des événements étranges commencent à se produire. Jessica, l’aînée, sent une présence menaçante que son petit frère Ben, 3 ans semble percevoir lui aussi…

 

Considérés (souvent à raison) comme des opportunistes bouffant à tous les râteliers (The Eye, bien que plutôt efficace est un décalque de Ring et Sixième Sens sans vraie originalité), les frères Pang ont néanmoins réussi à faire suffisamment illusion pour intéresser les studios hollywoodiens. Ils se retrouvent donc à la barre de cet enième film de maison hanté produit par la boîte de Sam Raimi, Ghost House Pictures (pas vraiment un gage de qualité, vu que c’est la même boîte qui a commis Boogeyman ou encore The Grudge 2).

L’histoire est évidemment assez minimaliste et archi connue, mais force est de constater que les frères Pang se démerdent plutôt pas mal pour donner un certain cachet visuel au film. Bien entendu, comme à leur habitude, ils recyclent la plupart des formules qui marchent (le passage rapide d’un élément devant la caméra, les fantômes aux cheveux longs…) se permettant même de reprendre pratiquement telle quelle la terrifiante scène de l’ascenseur de The Eye ! Ils piquent aussi à droite à gauche, du genre dans Les Oiseaux (ou plutôt Resident Evil) avec ces inquiétants corbeaux, ou encore Poltergeist pour la scène finale avec la « fosse aux cadavres ». Et pourtant, inexplicablement, le film fonctionne bien, et se suit sans déplaisir, grâce à un rythme bien dosé et à des acteurs convaincants. On a par exemple la bonne surprise de retrouver l’excellent Dylan McDermott (qui se faisait rare depuis l’arrêt de The Practice) dans le rôle du papa, ou encore Kristen Stewart (l’ado amoureuse d’Emile Hirsch dans Into the Wild) dans celui de Jess. Et surtout, on a le plaisir de revoir William B. Davis (le seul et unique Homme à la Cigarette)  dans un second rôle malheureusement très court.

On reprochera juste au film une fin un peu embrouillée (comment se fait-il que le personnage joué par John Corbett ne se souvenait de rien ?), mais l’ensemble, sans être inoubliable, est correct et permet de passer un bon moment. Et en tout cas, c’est un film beaucoup plus honnête de la part des frérots que leurs désastreux The Eye 2 et 3.

Note : 5/10