Lu sur le site Cadremploi hier, un savoureux billet de Sylvia Di Pasquale sur la souffrance psychologique au travail, intitulé "Un Ticket Psy et ça repart" :
Après les bons vieux « tickets resto » et « chèques vacances », les salariés vont pouvoir dépenser des « Tickets Psy ». Que n’y avait-t-on pensé plus tôt ! Grâce à ce sésame, le salarié qui a mal à son moi va s’allonger sur un divan et, à la fin de la séance d’une heure, il règle les 90 euros de la consultation avec son ticket. Son entreprise prend en charge une partie du carnet de 5 coupons qu’il aura pris soin de retirer auprès de sa DRH, de son comité d’entreprise ou de son médecin du travail, c’est selon. Plusieurs prestataires ont flairé le filon et proposent à de grandes entreprises de prendre en charge les maux invisibles de leurs salariés sous cette forme tellement pratique.
Pour ma part, je propose de distribuer à la sortie des salles de concert et des discothèques des Tickets Marabout.
Le principe est simple : le ticket est financé par un pourcentage sur le billet d'entrée. Pas de bol : la personne sort de là avec perte d'audition, sifflements et tout le bordel. Manque de chance : elle est trop atteinte pour que le traitement d'urgence puisse y apporter le moindre remède. Malheureusement, on sait que l'individu va alors coûter très cher à la Société, à grands coups de consultations ORL, psy et d'usages de psychotropes.
Comme dirait Harry, un ami qui me veut du bien, à chaque problème une solution ! Le Ticket Marabout, c'est l'assurance d'être guéri ! Paiement après résultat : on ne donne le Ticket Marabout au Sorcier du coin qu'en cas de guérison.
Economiquement, c'est viable, sauf pour les marabouts : on peut raisonnablement estimer, après de longs et savants calculs, qu'environ 99,4 % des tickets ne seront pas distribués.
Moralement... Bah, moralement, on s'en fout, non ?
T'as le ticket choc - publicité RATP
envoyé par Vince27