Le syndrome de la guerre du Golfe est une véritable affection qui touche plus de 175.000 anciens combattants américains exposés à des agents chimiques lors du conflit de 1991, selon un rapport.
La conclusion de ce rapport établi par une commission à la demande du Congrès américain est que ce syndrome recouvre des troubles physiques distincts des troubles psychiques dont ont pu souffrir les vétérans d'autres conflits armés.
Les symptômes les plus fréquents sont des maux de tête persistants, des douleurs dans tout le corps, des troubles cognitifs, des fatigues inexpliquées, des démangeaisons, des diarrhées chroniques et des problèmes digestifs et respiratoires.
Ce syndrome toucherait environ un quart des quelque 700.000 soldats qui ont servi lors de la libération du Koweït puis de l'intervention en Irak en 1991.
Le rapport estime que les causes des troubles peuvent être de deux ordres: les médicaments, comme le bromure de pyridostigmine, distribués aux soldats pour les protéger contre les gaz innervants, ou les pesticides qui furent largement employés pendant la guerre.
D'autres causes ne peuvent être exclues, ajoute le rapport, notamment l'exposition aux fumées s'échappant des puits de pétrole en feu et de petites expositions au gaz sarin lors de la destruction de stocks appartenant à l'armée irakienne.
"Les études scientifiques ne laissent aucun doute sur le fait que la maladie de la guerre du Golfe est une affection réelle, avec des causes réelles et des conséquences graves sur les vétérans atteints", affirme la commission qui a commencé à se pencher sur le problème en 2002.
La commission, composée de scientifiques indépendants et d'anciens combattants, estime que le Congrès devrait augmenter à hauteur de 60 millions de dollars par an le soutien financier à la recherche sur la santé des vétérans de la première guerre en Irak.
Le gouvernement américain a dépensé près de 440 millions de dollars pour les recherches sanitaires en rapport avec la guerre du Golfe depuis 1994. Ces dépenses ont eu tendance à se réduire au cours des dernières années.
Source du texte : L'EXPRESS.FR