Dès le début ça tape très fort. Sur disque, les Cut Copy se donnent beaucoup de mal pour sonner comme des New Order sous ecsta mais finissent surtout par ressembler à Erasure. En live, par contre, leur puissance sonore taillée pour les festivals fait trembler les murs. 30 petites minutes de set et déjà la fosse est agitée de mouvements de foule spectaculaires.
Du coup, lorsque Kennedy se pointe avec son pantalon moule poutre à paillette et ses choristes bourrées, une certaine stupeur envahit la salle. Rapidement la stupeur finit par laisser place à des sifflets. Ces sifflets finissent par couper le sifflet à Kennedy qui disparaît en plein milieu d'une chanson. Ses choristes l'attendent 5 minutes la bouche en cul de poule puis le rideau se rabat brusquement. Bon les Inrocks, faut arrêter maintenant avec Kennedy: deux années de suite ça fait peut-être un peu beaucoup.
Il ne fallait rien de moins que les Late Of The Pier pour relancer la soirée. Très attendu par les kids venus en masse, leur show énergique mais brouillon refait monter la température. Les Metronomy n'ont donc aucun mal à s'imposer même si leur show est un peu statique.
En fait, ce sont les Hot Chip qui suprennent. Minutieusement construit autour d'une instrumentation live et progressif comme un DJ set, leur dispositif scénique multiplie de façon exponentielle la puissance de leurs morceaux. Devenus méconnaissables ceux-ci sont métamorphosés en missiles pour dance floor qui retournent et atomisent littéralement La Cigale. D'ailleurs c'est bien simple: depuis LCD Soundsystem je n'avais jamais autant crié et dansé à un concert!!!