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Episode 19 : Naissance sur canapé...

Par Michel Crémadès

Fin de l’épisode 17, je vous parlais de la venue prochaine de notre troisième enfant,

début de l’épisode 18, je vous annonçais la naissance effective de ma première petite fille.

Les naissances de filles se télescopent dans le temps… Mais d’abord… Je pars en 1989 faire une belle tournée de théâtre avec la délicieuse Bernadette Lafont dans le sud ouest de la France. Je joue le rôle du petit valet serviteur de sa plantureuse maîtresse, nous sommes une vingtaine de comédiens. Le titre de cette pièce : « Les joyeuses et horrifiques farces du Père Lalande » écrite et mise en scène par Jean Manuel Florensa. La compagnie de théâtre est basée à Mont de Marsan. Je vais ainsi découvrir cette magnifique région si près de l’Espagne, qui est un peu ma deuxième patrie, et mon cœur va battre à l’unisson des « Bandas » et les « Bodegas » auront raison d’une taille de pantalon. Le jambon cru va si bien avec un petit rosé bien frais quant au foie gras, les tourtes ou les confits, on ne peut résister !!! Afin de passer inaperçu lors des soirées « dégustation », je me déguise comme je peux. Ouais, pas terrible le costume de location… Seigneur, qu’il est dur de ne boire que de l’eau ! Pendant les fêtes, le Flamenco résonne dans les têtes, on vit en dansant, en chantant, cela donne soif et on a du mal à résister. Heureusement que mon ami Eric Brethes, responsable communication de la pièce nous surveille de près et boit à notre place… Mais nous arrivons en 1990, c’est le mois d’octobre, sur cette photo, ma première fille (La nouvelle maman de Maëlys) et son frère sont impatients de connaître l'évolution de la fratrie... Et ma compagne va mettre au monde une petite fille. C’est évidemment le plus beau de tous les bébés nés dans Paris ce jour là, vous vous en doutez ! Une semaine plus tard Didier Kaminka accouche, lui, sur les écrans cette fois-ci, du film intitulé : « Promotion Canapé » Je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-même la distribution… C’est de la belle pointure ! Rien que l’excellent Claude Rich et ma Zabou que je retrouve… L’histoire est tirée de faits réels relatés par d’anciens employés de la poste. Lorsque le film sera projeté aux hauts responsables de cette grande administration publique, ils riront du bout des lèvres et nous diront que c’est bien du cinéma, et que la réalité est toute autre… D’après eux, tout ce qui y était raconté n’était que pure fiction. Je peux vous certifier que, suite à la sortie de ce film, des enquêtes seront menées en interne et certains comportements « outranciers » cesseront. Dans tous les cas je garde un excellent souvenir de ce tournage, à un moment donné, je fais snifer à Grace de Capitani du sucre glace à maintes reprises. C’est une séquence dans laquelle je me fais expédier de la « blanche » d’Amérique du sud par le biais d’une carte postale un peu épaisse… Si vous regardez le film… Nous avons tellement rigolé lors des prises, c’est le cas de le dire, que nous avons dû recommencer la scène plusieurs fois. Grace avait l’intérieur des narines bien blanc et son taux de glucose avait explosé. La voici en famille lors d’un tournoi de tennis organisé dans ma ville. C’est une excellente comédienne et bonne joueuse de tennis. Quant à Didier Kaminka, nous avons été initiés à la moto de cross grâce aux instructeurs de l’école de police de ma ville. Sur la photo j’ai presque l’impression de vouloir arrêter un automobiliste pour le verbaliser ! Le rêve de toute une vie ! Mon frère joue dans le film de Didier. C’est lui qui nous donne à Grace et à moi des planches de timbres « fautés » afin que nous les vendions à prix d’or aux philatélistes. Didier Kaminka voulait une séquence presque muette et il fallait quelqu’un qui me ressemble physiquement afin que le spectateur imagine que l’individu était un de mes proches. J’avais les cheveux frisés contrairement à mon frère. Lorsque je suis arrivé au maquillage/coiffure et que je l’ai vu avec des bigoudis sur la tête, je ne vous raconte pas la crise de rire… Entre temps, j’ai le plaisir de participer à l’hommage rendu à Madame Arletty organisé par Fanny Vallon. Nous ferons une représentation unique d’une pièce jouée en argot en sa présence et celle de Jean-Claude Brialy. Dans cette distribution l’immense André Pousse qui m’invitera plusieurs fois dans son restaurant. J’aurais droit à tout son catalogue d’anecdotes aussi croustillantes les unes que les autres, notamment les grands moments vécus avec Edith Piaf… Quelle présence ! Quel physique et quelle joie de vivre ! Encore un grand second rôle du cinéma Français ! Par contre il avait une sacrée dent contre les inspecteurs des impôts. « S’il avait pu sortir son calibre pour en refroidir un ou deux… » Bon, je vous laisse, je vais voir ma fille et ma petite fille. Elle vont bien toutes les deux. Elles sont très belles toutes les deux !!! Ah… Je viens de m’ acheter un bavoir ! « A tout bientôt !!! »


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