Episode 20 :
Festival de courts... Me voilà de retour… Je viens de passer quelques jours dans un festival qui a pour nom « Les Hérault du Cinéma » au Cap d’Agde. Le président du jury était le réalisateur Thomas Gilou, entouré de divers artistes. Le but du jeu, visionner des films courts et les primer, ou pas … C’était vraiment très sympa de retrouver des copains que je n’avais pas vus depuis un moment, Pascal Légitimus, Bernard Farcy, Grace de Capitani, Daniel Prévost, et tant d’ autres… Georges Lautner était le président d’honneur du festival. Le court métrage « Lucie », que vous pouvez voir sur ce blog sous la rubrique « Texte libre », a été diffusé dans « Les courts à l’honneur », il a été très apprécié et j’en suis très heureux pour toute l’équipe du tournage !!! D’ailleurs si vous êtes Parisien, je vous passe l’info, Michel Alexandre, célèbre scénariste, dialoguiste et adaptateur, une bise à Arielle, le programme lors d'une soirée "films courts", comme suit : Lundi 9 Juillet 2007 De 20 heures à Minuit Au RESERVOIR 16 rue de la Forge Royale 75011 paris Métro Ledru Rollin VENEZ NOMBREUX ENTRÉE LIBRE Qu’on se le dise ! Mais mon émotion fût grande de voir dans le hall d’accueil du festival la photo qui avait été faite avec Claude Brosset l’année dernière à la même époque au Cap d’Agde. Un comédien de plus qui vient de nous quitter le 25 juin de cette année, grand second rôle qui laissera un vide sur les plateaux de tournage et de théâtre. Merci à Laurent Uroz, le photographe qui a bien voulu que je mette cette photo sur mon blog. Je te salue l’ami Claude, l’homme à la pipe, avec qui j’ai partagé quelques matchs de football… Mais reprenons mon parcours de vie… En 1991, je démarre une pièce de théâtre « Les Cravates Léopards » écrite par Christian Dob et mise en scène par Eric Civanyan. Nous serons accueillis au théâtre Tristan Bernard chez Monsieur Edy Saiovici. J’y joue le rôle d’un cadre survolté qui, envoyé en mission survie dans la jungle, pète les plombs et veut buter ses collègues de travail. Cette très bonne pièce sera par la suite adaptée pour la télévision et réalisé par Jean Luc Trotignon, ce téléfilm sera tourné en Corse. Dans la distribution on y retrouvera Valérie Mairesse, Michèle Laroque, Ticky Holgado, l’énorme Marcel Philippot (Je l’aurai, un jour je l’aurai…), Jacques François, Luis Rego et même Jean Marie Bigard. Nous allons durant ce mois de tournage « nous éclater » ! Ambiance de folie à tous les étages ! Si tous les tournages pouvaient se passer comme celui là… On ira même jusqu’à fêter l’anniversaire de Ticky sur une plage avec feu d’artifice et orchestre. Tous couchés à 3 heures du matin après un bain de minuit, désolé, je n’ai rien trouvé de mieux comme photo… Heureusement le réalisateur avait eu la bonne idée de nous faire tourner en fin de matinée le lendemain. Je me rappelle que partout où l’on allait, Jean Marie Bigard prenait avec lui son dictaphone. Dès que quelqu’un disait quelque chose de drôle, il l’enregistrait pour le transformer en sketch et c’est ainsi que dans un restaurant, nous avons eu droit à la naissance du sketch, le serveur annonçant : « C’est pour dîner ? » Ce à quoi Jean Marie rétorqua: « Non, c’est pour faire un bowling ! » Aussitôt dit, aussitôt enregistré sur son dictaphone, vous connaissez la suite… Lors du tournage des « Cravates Léopards », nous avions besoin de pas mal d’animaux, heureusement dressés, notamment de divers reptiles et d’une panthère noire. Elle logeait à l’hôtel avec nous. Une nuit, un petit malin eût l’idée saugrenue d’ouvrir la cage. Branle-bas de combat à l’Ile Rousse, gendarmes et hélicoptères quadrillaient en permanence le secteur. Le lendemain le journal local titrait : « Le Léopard s’est échappé !!! » Il y avait en première page la photo d’un lion ! Ca ne s’invente pas, la réalité dépasse toujours la fiction. La Corse est un lieu merveilleux. Lorsque l’on connaît les habitants, les traditions, les choses à ne pas faire ou à ne pas dire, tout va bien. Nous avions fait la connaissance de deux gardes chasse qui nous avaient fait découvrir leur paradis ainsi que la gnole fabrication maison. Interdiction d’en renverser sur les vêtements sous peine de brûlures au troisième degré ! Une semaine après nous apprenions par la presse que l’un des deux gardes s’était suicidé… De trois balles dans la tête !!! Ah la Corse !!! Cette même année, je tournais dans le sud de la France avec ma belle Clémentine Célarié et ces deux acteurs magnifiques, Jean-Pierre Bisson et Yves Afonso. Qu’il est agréable de jouer avec de vrais comédiens dans un scénario écrit au millimètre dans lequel les personnages sont des offrandes que l’on vous fait. Si vous m'aviez vu dans ma fausse Porsche ! Le réalisateur de ce téléfilm intitulé « 2 bis rue de la combine » se nomme Igaal Niddam. Je persiste à dire qu’on ne peut pas faire croire à des jeunes que ce métier s’acquiert d’un petit coup de baguette magique. A part quelques rares exceptions où le talent est vraiment inné, le travail est indispensable, les cours d’art dramatique sont incontournables et même si on enfermait ces jeunes apprentis comédiens une année entière dans le château des miracles, je ne suis pas certain du résultat !!! Ce formatage systématique ne me dit rien qui vaille. Le physique ne fait pas tout… Le travail, encore le travail et toujours le travail, il n’y a que ça pour comprendre tous les mécanismes de cette profession si belle, si attirante. Sur ces belles paroles du grand sage Michel Crémadès qui va aller se servir une anisette Galiana, je vous dis comme d’habitude… « A tout bientôt !!! »