Patrimoine de Pamiers : des lézardes à l'effondrement

Lu dans la Dépêche du Midi du 18 novembre 2008 :

Pamiers. La maison du XIIIe s'est écroulée
Vision d'apocalypse sur la place des Trois-Pigeons. La gravité fait, une fois de plus, la « une » de l'actualité, via la théorie sur la chute des corps. Et cette fois, la victime - annoncée dit-on au sein des rangs des défenseurs du patrimoine - est cette bâtisse du XIIIe siècle qui avait été pourtant épargnée de justesse lors du déblayage de l'îlot des Trois-Pigeons.

Extrait
Mauvais temps pour les affaires, à moins que d'aucuns n'y voient là l'opportunité de créer quelques places de parking supplémentaires… Mauvais temps aussi pour l'image de la ville, dont une maison du XIIIe renforçait son ancrage dans l'histoire du pays. Louis Claeys, ardent défenseur des vieilles pierres, monte au créneau : « C'est un mauvais coup supplémentaire porté au patrimoine de notre ville. On peut toujours invoquer la fatalité, mais nous ne voulons pas nous en contenter. La mairie porte une lourde responsabilité dans cette perte. Par négligence, faute d'avoir pris les mesures nécessaires de préservation. Pourtant, la Société historique avait, depuis le début, tiré le signal d'alarme. Beaucoup attendaient ce coup du sort pour tirer une épine du pied, de la municipalité. Alors, une fois de plus, nous attirons l'attention sur ce qui nous reste de patrimoine : l'église du Camp, dont une fissure inquiétante s'est faite entre nef et clocher, la tour des Augustins qui pourrait bien subir le même sort, si l'on ne fait rien. Sans parler de l'ancienne recette des finances faute de voir arriver le projet immobilier, véritable serpent de mer. Le patrimoine de Pamiers n'en finit pas de souffrir du manque d'intérêt de la majorité sortante. »
Le déblayage des décombres ira certainement plus vite que la restauration…

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