Des investissements toujours aussi importants pour développer la traduction automatique…et pas seulement à propos de la traduction dite “technique” …
A quand l’organisation par les professionnels de la traduction et leurs représentants d’une démarche de réflexion “en profondeur” centrée sur les opportunités et menaces de la traduction automatique pour la filière française…
L’info :
(Paris - Relax news) - Viviane Reding, commissaire européenne à la Société de l’information et des médias, a annoncé ce lundi au Forum d’Avignon le lancement, jeudi 20 novembre, d’Europeana, la bibliothèque numérique européenne, fruit d’une collaboration entre 1.000 instituts issus des 27 pays membres de l’Union. Le projet tient en un site, Europeana.eu, pouvant être consulté en 21 langues.
En se connectant à Europeana.eu, les internautes pourront dès jeudi consulter plus de deux millions de documents numérisés. Dans un premier temps, seules les oeuvres libres de droits seront accessibles. Le catalogue comprend par exemple les oeuvres de Chopin comme celles de Balzac, de Zola ou même de Rembrandt.
Europeana se veut en effet le portail de toute la culture. Littérature, peinture, mais aussi patrimoine, monuments historiques, biographies des grands hommes, tout ce qui constitue une oeuvre culturelle libre de droit pourra être disponible.
La France est l’un des plus gros contributeurs d’Europeana. Elle a fourni à elle seule 52% des deux millions d’objets.
A ce jour, seulement 1% seulement du contenu européen est numérisé. L’objectif est de passer à 4% d’ici 2012.
Bruxelles lance jeudi 20 novembre Europeana, première bibliothèque numérique européenne. Fruit d’une collaboration entre les grands musées et bibliothèques des 27 pays membres, ce site mettra le patrimoine européen à portée de clic. En marge du Forum d’Avignon, Relaxnews a interrogé la commissaire européenne chargée de la Société de l’information Viviane Reding sur les ambitions de ce portail culturel.
Relaxnews : Europeana donnera-t-il un jour accès à des oeuvres “récentes” ?
Viviane Reding : Oui, c’est un objectif que nous poursuivons mais que nous ne pourrons atteindre qu’avec la collaboration des éditeurs européens. Ce sera la deuxième période du développement d’Europeana. La Bibliothèque Nationale de France donne d’ailleurs l’exemple avec son programme Gallica 2, qui dirige les internautes vers les éditeurs lorsque l’oeuvre qu’ils cherchent n’est pas libre de droit. Mais il faut aussi régler le point des oeuvres orphelines, celles pour lesquelles il est impossible de retrouver les ayants droits. Cela peut empêcher la diffusion d’une oeuvre. La British Library estime par exemple que cela représente 40% de ses oeuvres sous droit. C’est beaucoup !
R : Le web 2.0. est-il présent dans Europeana ?
V. R. : Il le sera dès le 20 novembre. Modestement au début, mais notre ambition est de permettre les échanges, de faire d’Europeana un outil interactif.
R. : Combien cela coute-t-il ?
V. R. : Nous investirons environ 120 millions d’euros dans les deux ans à venir dans la plateforme et 40 millions d’euros dans les outils de multilinguisme qui est l’un des défis annexes de ce projet. Un système de traduction automatique sera possible en 23 langues. Europeana servira aussi de laboratoire pour tester les nouvelles technologies de traduction automatique.