Le 18 novembre 1793, le Louvre fait sa révolution en ouvrant ses portes et ses collections au public. Ainsi se réalise le rêve des révolutionnaires... même si c'est paradoxalement à un marquis puis à un comte et un baron que la France doit aujourd'hui de posséder à Paris le plus grand musée du monde.
C'est en 1768 que le marquis de Marigny, directeur des Bâtiments du Roi, commence à s'intéresser de près aux bâtiments du Louvre, désertés en 1682 par Louis XIV et sa Cour, dans lesquels sont installés artistes et artisans au milieu d'animaux empaillés, de plâtres d'étude et de sculptures. Le lieu acquiert un rôle de centre culturel majeur avec l'organisation des premiers salons de peinture. Le comte d'Angivillier formule en 1789 le projet d'un musée dans la Grande Galerie mais n'a pas le temps de le mener à bien...
La consécration arrive le 10 août 1793 : pour fêter le premier anniversaire de la chute de la royauté, la Convention décide la création d'un «Museum de la République» où seront mis à la disposition du peuple collections royales et oeuvres d'art confisquées aux émigrés et aux églises.
Le Louvre reste cependant avant tout un lieu de formation pour les artistes jusqu'à ce que le baron Vivant Denon, nommé par Bonaparte «directeur général du musée central des Arts», profite des campagnes napoléoniennes pour donner à l'endroit une nouvelle vocation : il s'agit désormais de constituer une collection exemplaire des chefs-d'œuvre universels, vocation que le Grand Louvre perpétue avec succès.
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