Salut à tous et tout d'abord navré pour l'abondance de posts de ces derniers temps, mais on à la tête dans les guitares.
Traditionnellement, je hais profondément le mois de novembre, et je sais ce sentiment partagé par nombre de mes congénères. Inutile donc de s’étendre sur les raisons qui nous poussent à rejeter violemment cette obscure période de l’année. Néanmoins, j’ai envie de pondérer un tantinet ces attaques unilatérales, proférées par des individus au moral par trop sensible à l’obscurité et à la pluie.
Premièrement, novembre ne constitue-t-il pas une excuse savoureuse pour se délecter de quelques nobles breuvages à l’abri de la grisaille? N’est-ce point là une occasion délicieuse de se livrer à de lipidiques matinées sans se sentir harponné par une culpabilité longuement forgée par une éducation fortement empreinte de la morale réformée qui sévit encore et toujours dans nos vertes contrées vaudoises ? Je dois également avouer que l’opportunité de jouir du spectacle enchanteur d’une forêt agonisante un bel après-midi ensoleillé met en joie l’irrécupérable contemplatif que je suis.
J’ai donc décidé cette année de porter ma mauvaise humeur à l’encontre du sordide mois de décembre, qui, en plus de réaliser l’exploit d’être plus froid et plus noir que son prédécesseur, nous accable en sus de son cortège de réjouissances hypocrites et vaines, saignant ainsi à blanc nos fragiles bourses de saltimbanques, pour le plaisir béat d’une petite bourgeoisie servile et grasse.
Joyeux novembre à vous tous et portez-vous bien!
SC
(Je me demande si je ne vais pas créer une catégorie « saisons » à force de parler de la pluie et du beau temps)