Hollande le “Sniper” de Ségolène

Publié le 18 novembre 2008 par Jlhuss

… Ou la nouvelle édition des Horaces et des Curiaces.

Vous vous rappelez sans doute la mythologique bataille des Horaces et des Curiaces. Rapidement l’avantage semble tourner en faveur des Curiaces, certes blessés mais vivants, alors qu’un seul « Champion romain » survit et blessé. Il s’enfuit et les Curiaces le poursuivent mais en ordre dispersé, pour finalement se faire tuer un par un et donner la victoire à Rome.

Cette « parabole » mériterait la méditation au PS. Complètement obnubilés par l’échéance 2012, ils oublient de se regrouper et l’on assiste à du tir de foire. C’est la fête à NeuNeu !… Chez Sarkozy bien sûr !

Dans cette course d’élimination, la première grande victime me semble incontestablement le Maire de paris, Bertrand Delanoë. Il sort de Reims en guenilles après, pourtant, être arrivé second lors du vote initial des militants. Il était bien parti avec des sondages flatteurs, une bonne cote auprès des Français en général, pas seulement des socialistes. Patatras, fabriqué par les caciques il sombre tué par les mêmes. On devrait quand même commencé à comprendre au PS que celui ou celle qui a le soutien de Jospin est « mort-né » : la scoumoun cet homme ! Le valet de trèfle au « chien vert », le refiler à son pire adversaire devient une condition du succès.

A ce titre le « jeu » de Hollande dans cette «affaire Rémoise» est tout sauf clair. Cet homme roué à la manœuvre, habitué des coups à plusieurs bandes, matois rieur, tout sauf idiot a correctement flingué le brave maire de Paris en l’étouffant dans ses embrassades et ses mauvais conseils. Il commente simplement l’échec de son « ami » : “J’ai pris acte qu’il n’y avait aujourd’hui pas de majorité au Parti socialiste” […]“La motion de Ségolène Royal a cherché tout au long de la soirée à trouver cette majorité. Elle n’est pas venue. Les trois autres motions ont tenté de faire un rassemblement. Il n’a pas été possible pour des raisons politiques mais aussi pour des raisons humaines -il fallait trouver un candidat commun” Fermé le ban, et passons à autre chose … Delanoë exit !

Ce dernier bien conscient de son échec part dignement en laissant ses partisans choisir, « il ne s’agit pas de questions de personnes » claironne-t-il. Il tiendra 24h sur cet Aventin. Rattrapé par les caciques dès le lundi c’est vers Martine qu’il engage ses partisans, apparaissant clairement comme un pauvre pion manœuvrable à merci. Cet épisode malheureux pour lui aura au moins fait la preuve qu’il n’était pas, décidément, de taille et qu’il a atteint à Paris son  Pinacle, à ne pas dépasser.

François Hollande en bon « Horace » s’attaque maintenant au « Curiace » suivant : Martine Aubry. L’amour sera toujours l’amour, même tumultueux, et ça rassure ! Ségolène peut compter toujours, sur un bon allié dans la place.  C’est humainement rassurant, vous dis-je…

Mélenchon a bien compris la suite des événements :

“Je n’ai cédé à aucun mouvement d’humeur. Je prends au sérieux le résultat du vote des militants et je prends au sérieux Ségolène Royal. Elle a gagné. Elle a envoyé tous les autres au tapis, qui ne méritaient pas mieux. Je salue son opiniâtreté et son courage. Mes camarades ont l’air de ne pas avoir compris ça. Ils croient qu’ils vont pouvoir la manipuler. Mais c’est un fait. Elle a gagné, et c’est autour d’elle que va se faire la synthèse. Le parti est à 80 % sur une ligne de centre gauche.” 

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