PAR BERNARD VASSOR
Dieu du ciel, nous t'en supplions, protège nous des mains rapaces des blancs David Walker (1785-1830)
Il est peut-être utile encore aujourd'hui de rappeler ce que fut la traite
des nègres et de l'idéologie qui régnait au 19° siècle. Aujourd'hui encore on peut entendre à la télévision des journalistes se prenant pour des historiens (et même pour des écrivains) dans des émissions de variété, soutenir des
thèses nauséabondes sur l'existence de classes raciales. Georges Vacher de la Pouge et Joseph Arthur de Gobineau, peuvent se retouner d'aise dans leurs tombes, on rit beaucoup dans ces émissions !!!. Dans un numéro de la revue "
L'Année Balzacienne" de 1976, un article consacré aux idées de
Balzac sur l'esclavage et la "
race noire", l'auteur de cet article se demande si Balzac ne pouvait pas apparaître pour "
presque raciste". Même si cela peut jeter un voile sur l'auteur de la Comédie Humaine et sur son oeuvre, il est, sans charger le trait, opportun de rappeler le caractère, très répandu à l'époque, inégalitaire ou
l'homme noir ne trouve sa place qu'au bas de l'échelle des êtres. L'étude très honnête qui est faite dans ce numéroreprend des passages de l'oeuvre de Balzac où l'on voit le romancier présenter de manière dévalorisante de "
cette espèce si voisine du nègre, à l'homme des bois" (Séraphita). On trouve aussi dans les oeuvres de jeunesse, une pièce de théâtre intitulée "
Le Nègre" sous le nom d'Horace de Saint-Aubin. Dans cette pièce inspirée par Shakespeare, cette copie de Iago, est encore plus fourbe et infantile que l'original. Le but de cette notice n'est pas de reprendre tous les passages en les sortant de leur contexte, mais ces passages très nombreux donnent tous une image très dévalorisée des noirs et des asiatiques. Le caractère disons... xénophobe, se retrouve dans les articles des journaux dans lesquels il écrivait, et conduisait à ridiculiser les anti-abolitionnistes.
"La France et les Etats-Unis commencent à recueillir le fruit qu'ont semé les abolitionnistes; une insurrection des nègres a éclaté dans le Tenessee et la population noire a tenté de ravir l'île Bourbon (la Réunion, aujourd'hui) à la France" La Chronique de Paris 17 mars 1836
........... A suivre, dans une prochaine notice, un article du journal
"Le Voleur".......