... sont trois nouvelles de Yoko Ogawa dont je rêvais de lire les écrits depuis un bout de temps.
La piscine : Aya n'est pas orpheline mais vit dans un orphelinat dont ses parents sont responsables. Elle a deux plaisirs : admirer les plongeons d'un compagnon et torturer les jeunes enfants. Un sentiment de perversité parcourt cette histoire. Tout y est très sec.
On retrouve ce même style dans la seconde nouvelle, Les abeilles. Une jeune femme indique à son cousin une résidence universitaire dans laquelle elle a vécu le temps de ses études. Le propriétaire est un homme sans bras auquel il ne reste qu'une jambe (rassurant, non ?). Il accueille avec joie son ancienne pensionnaire et donne une chambre au cousin. Lorsque la narratrice repasse, elle ne le voit jamais mais discute avec le propriétaire, très malade. Ambiance de déliquescence et bourdonnement incessant.
La grossesse. La narratrice habite avec son beau frère et sa sœur. Lorsque cette dernière est enceinte, elle s'astreint à lui éviter tout désagrément mais l'observe comme un animal curieux. Évolution assez répugnante des changements corporels de la femme enceinte et méchanceté souterraine. L'ambiance malsaine est toujours là.
J'ai trouvé ce recueil dérangeant mais plaisant.