Y en a marre des reviews gentilles sur Pushing daisies. Cette série est certainement la plus ambitieuse et la plus innovante de ABC depuis Lost et Desperate housewives mais elle se limite malheureusement elle même en se cantonnant à des petites enquêtes loufoques se ressemblant toutes au fil des épisodes. Alors oui Daisies, c’est joli, c’est coloré mais c’est surtout une série terriblement creuse.
Ouf, ça devait sortir une bonne fois pour toute même si ça tombe un peu mal car cet épisode est plutôt réussi. Et pourquoi est ce réussi me direz vous ? Tout simplement car on commence enfin (mais timidement) à s’intéresser aux personnages et à ressortir des éléments de passé. Ainsi, Ned est confronté à ses deux demis frères, des jumeaux alors qu’un homme mystérieux ne semble pas leur vouloir du bien. Pourquoi s’intéresse t’il au père de Ned, que lui veut il ? Cela est bien mystérieux mais au moins ça titille un peu mon imagination. Comme on est dans Pushing daisies, les deux frères de Ned devaient être hauts en couleur et sont des magiciens et semblent un peu… comment dire ? Pas simples d’esprits mais disons un peu simplets et naïfs, ne connaissant pas la vie.
Emerson est lui confronté à une vieille connaissance. Simone la dresseuse de chiens que l’on avait déjà rencontré dans l’un des meilleurs épisodes de la saison 1 (1.06 Bitches) et on sera peut être bien amené à la revoir car Emerson est son charme dominateur et cela semble être réciproque. Cela épice l’enquête du jour dans le milieu du restaurant chinois se trouvant juste en dessous du bureau de détective d’Emerson. Là encore la série nous montre qu’elle peut être inventive en utilisant des éléments déjà présents dans la série. On mélange ainsi les clichés sur la maffia asiatique, les gros durs et autres délicieux dim sums avec un improbable jeu de poker remplaçant les cartes par des rouleaux de printemps et des raviolis vapeurs. Sans oublier les costumes supers kitsh de notre joyeuse bande de détectives. L’ensemble de l’intrigue est assez confuse et honnêtement je n’ai même pas cherché à comprendre ni à découvrir l’assassin. Cela nous est de toute façon expliqué par le narrateur au cas où l’on aurait perdu le fil de l’histoire à un moment. Ce serait plus simple si ce récapitulatif était la seule scène de l’enquête policière, ça permettrait de perdre moins de temps pour se concentrer sur l’important.
Paradoxalement malgré la critique du début, cet épisode sonne comme une éclaircie dans la série. On ouvre de nouvelles intrigues davantage sur le long terme, on fait revenir un ancien personnage présent dans une précédente enquête du jour. Pushing daisies semble ainsi avoir compris comment il fallait fonctionner. Plutôt que d’inventer encore et encore des nouveaux personnages, elle explore son univers ce qui permet au téléspectateur de mieux s’impliquer dans l’histoire. Ainsi il serait amusant de revoir la vendeuse de bonbons un peu toquée qui est d’ailleurs l’auteur d’un meurtre ou le spécialiste des odeurs qui était intrigué par Chuck. Si la série commence à aller dans cette direction je suis preneur mais si on continue encore et toujours dans des épisodes indépendants sans une réelle intrigue de fond, je n’aurai aucun regret à voir la série s’en aller. De toute façon la messe semble être dite pour Pushing daisies, son créateur Bryan Fuller préparant sa reconversion dans Heroes. Une bien drôle de solution alors que la série de NBC est également dans une bien mauvaise passe.