La plupart du temps, “la maison ne fait pas crédit”. Mais parfois, le vendeur d'électroménager ou le troquet du coin le font, les uns en “trois fois sans frais”, les autres en créant une ardoise pour les clients fidèles. Les montants ne sont pas folichons, mais le prêt est toujours sans intérêt. La conjoncture actuelle pousse les vendeurs de biens beaucoup plus chers qu'un lave-linge ou une baguette de pain à communiquer sur leurs crédits à 0%, chose qu'ils peuvent faire depuis la loi Chatel de 2005.
Les banques réticentes à faire crédit
Les banques sont de plus en plus frileuses pour accorder des crédits, les consommateurs sont de plus en plus hésitants à leur en demander, et l'ensemble provoque une baisse du taux de croissance du crédit aux ménages.
Le secteur de l'automobile, particulièrement touché par la crise, s'engouffre dans la brèche. Depuis 2005, Ford ou Seat ont proposé des crédits à 0%. Pendant le Mondial de l'auto, c'était le cas de Volvo. Et depuis début octobre, Opel a lancé une opération similaire.
Ici, pas de “réserve d'argent” remboursée à 0% pendant deux mois avant de grimper au taux himalayen de 21%, comme on le voit chez certains organismes de crédit. La filiale française de la marque du groupe General Motors, ex-numéro 1 mondial aujourd'hui considérablement affaibli, a lancé il y a quelques jours une campagne d'affichage. “Cette publicité est sans intérêt”, peut-on lire sur les panneaux 4X3. Immanquablement, on lit la suite. Et on cherche la petite notule qui montrerait que l'opération n'est pas si bonne pour le client.
Mais les conditions de vente sont claires: le client apporte au minimum 20% du montant de l'achat, et doit rembourser en trois ans maximum. Si son dossier est accepté, bien sûr. Reste à savoir comment Opel finance cette offre qui concerne cinq modèles de sa gamme (de la citadine au monospace), et comment la marque s'y retrouve.La suite