Je ne suis pas cyrano, les mots ne coulent pas à flots. J’ai dans la bouche un coton, un pincement, qui me serre et me prive de voix. J’essaye de crier, de hurler, d’exprimer, de caresser de mots à l’envie, mais c’est la tétanie, rien ne sort, même pas un cris. Et pourtant, j’aimerai tant en dire, tant rapporter, mes sentiments des quelques jours passés, dans l’attente, dans l’espoir, mes sentiments vers Toi dirigés, ceux qui devraient t’aider de les connaître, de les voir, des les croire… Mais je suis là, comme un muet, n’exprimant que le néant et le rien, alors qu’il y a tant. Je n’ose l’exprimer, je n’ose parler… Car j’ai toujours cette crainte, qu’à l’instant tu ne veuilles l’entendre, qu’à l’instant, il te faille le silence… Je ne sais pas, et de l’absence de marques, de l’absences de savoir, je sombre dans le noir, le silence… Je veux te voir, t’entendre, te serrer contre moi. J’en ai besoin, j’en ai envie, j’en ai destin… Nul être n’a le pouvoir de se détourner de ce choix… J’ai fait ce choix… Je suis là, j’ai besoin, j’ai envie, j’ai décidé.
— Eleken,
Il pleut, les gouttes tombent au ralentis, je peux presque les compter,
Je veux le soleil et l’hiver, celui qui gèle mes doigts, réchauffe mon coeur