Le jeu de massacre de Reims comme nous l'écrivions sur ce blog a bien eu lieu. le dilemme ne tient plus à des questions de personnes, mais d'abord et surtout à des questions de fond et donc d'idéologie Soit le PS se replie sur lui même et sur une gauche qui toute rassemblée n'excèdera plus jamais en FRANCE plus de 38 à 40 % de l'ensemble de l'électorat.* Soit à partir de ce constat malheureusement bien réel pour le PS, l'idéologie de ce parti est adapté aux réalités non seulement de l'économie de marché qui même si elle est honnie par les "marxistes" du PS reste n'en déplaise à beaucoup la moins pire des solutions car seule à pouvoir créer les richesses en volume suffisant pour répondre aux besoins de tous et des plus faibles en particulier. L'incapacité du PS à trancher de manière définitive ce postulat qui remonte comme nous l'écrivions sur une fiche précédente à 1905 lors de la création de la SFIO (rassemblement des courants de pensée de Guedes (marxiste) et de JAURES (radical socialiste)) doit enfin trouver une réponse claire. Soit la tendance GUEDES l'emporte et le déclin du PS deviendra identique à celui du PCF depuis plus de 20 ans. Soit la tendance de JAURES l'emporte enfin et l'idéologie "mortifère" du PS se trouve enfin écartée ou mise en quarantaine de manière définitive. Le ralliement tardif de Bertrand DELANOE (triste perdant) malgré les critiques acerbes de ses "lieutenants", à la candidature de Martine AUBRY ressemble plus à un compromis habituel de ce parti (pour ne pas dire compromission molle) qui vise avant tout à conserver la structure en l'état hors des préoccupation des Français non inscrits à ce parti en crise d'essentiel. Ces manoeuvres de basse cuisine électorale interne peuvent encore déboucher sur l'éviction de la candidate Ségolène ROYAL qui dispose cependant encore de deux choix.
Soit accepter la décision du parti et donc se soumettre en s'écartant définitivement de la compétition de 2012 qui ne peut que conduire ce parti qu' à la défaite;
Soit comme MELANCHON, elle quitte le PS pour créer un nouveau parti radical socialiste en arguant du fait du soutien inconditionnel de son propre électorat.
Seule cette décision lui conserverait toute ses chances de se retrouver à nouveau au second tour de 2012 en ayant au préalable pendant 3 ans la possibilité avec un programme cohérent et des méthodes démarquées de la campagne d'OBAMA aux USA de laminer l'électorat de son rival François BAYROU.
cette décision est très difficile à prendre,
Mais n'est pas CESAR qui veut et le RUBICON doit toujours être franchi si elle pense avoir une destinée nationale à tenir.
cette hypothèse marquerait alors le déclin définitif du PS. La totale responsabilité serait alors celle de ceux qui se sont mis à l'opposé du choix démocratique des électeurs de ce même parti et non de celle qui pourrait partir. Avec ce départ hypothétique de Ségolène ROYAL la scission du parti serait consommée ainsi que son déclin définitif à l'identique du PCF qui n'a pas su s'adapter à l'évolution du monde et à celle des Français qui comme électeurs donnent seuls la légitimité de l'action et l'existence des partis politiques. Devant le choix qui s'annonce, le PS a absolument besoin de Ségolène ROYAL et ne pourra subsister demain qu'avec sa présence. Cet impératif reste subsidiaire dans les choix de l'ex candidate malheureuse à la présidentielle dont l'échec visible paraît de plus en plus imputable à certains éléphants.
Le choix des électeurs du PS se résumera ainsi jeudi prochain: 1/ voulons nous conserver des chances réelles de gagner en 2012 avec une candidate qui portera un programme idéologiquement rénové, capable de répondre aux aspirations (légitimes) des électeurs du centre droit ou gauche sans obligatoirement passer des alliances avec le MODEM ? 2/ Voulons nous la voir comme Mélanchon quitter le parti et rétrécir le PS à l'identique du PCF qui deviendra dans quelques années un souvenir historique inutile dans la future vie politique de la FRANCE par incapacité de s'adapter aux choix des électeurs FRANCAIS ? Si les combines des dirigeants si visibles à REIMS ne sont que le fait des éléphants, les adhérents auront sans aucun doute la sagesse d'opérer le véritable choix qui s'impose ou alors ils porteront eux aussi la lourde responsabilité du déclin de ce parti, responsabilité dont se seront déjà défaussés sur eux leurs représentants du congrès.