J'avoue que je suis en proie à un certain malaise, à la suite des dernières déclarations de François Bayrou : je veux bien m'opposer à la politique de Nicolas Sarkozy, mais pas avec n'importe qui, et surtout pas avec une bonne part des Socialistes, que j'ai fui justement par exaspération envers la gauche. Je n'ai pas adhéré à l'UDF en 2006, pour me retrouver l'allié des Socialistes en 2012...Ou, tout du moins, pas n'importe lesquels.
Je préfère de loin Ségolène Royal à la vieille garde socialiste, tout particulièrement le courant jospiniste dont Delanoë est la figure la plus emblématique, mais cela ne veut pas dire pour autant que Ségolène Royal est ma tasse de thé. Je n'ai pas oublié de quelle manière, tout comme Nicolas Sarkozy, elle a stigmatisé une catégorie de Français pour se rendre populaire à bon compte. Nicolas Sarkozy en voulait aux juges, Ségolène Royal aux enseignants. Il y a eu une première Ségolène Royal, celle de 2006, qui était réformiste. Toutefois, le réformisme socialiste français comporte beaucoup de points communs avec le blairisme, qu'à titre personnel, mais je ne suis pas le seul, je ne peux justement pas blairer.
Si une gauche réformiste apparaît en France, elle droit trouver sa propre voie et pas nécessairement copier ce qui se fait ailleurs, surtout s'il s'agit d'une politique particulièrement nocive.
Par ailleurs, il y a eu sous Mitterand et Rocard une alliance de fait entre centre et gauche, avec même quelques minsitres centristes. Cela n'a pas empêché la démagogie galopante de la gauche sur les questions de sécurité et sur le racisme, et pas davantage le pédagogisme de continuer à faire des ravages au sein de l'École.
Bref, je ne veux pas d'une union MoDem-PS à n'importe quel prix. Et il y a certains individus et certains courants que je juge non-recyclables dans un courant de pensée moderne.
Notamment, hors de question de placer des Socialistes à l'Éducation, à la Culture, à l'Intérieur ou au Budget dans un éventuel gouvernement d'Union. Je ne le cache, pas, je suis de centre-droit, et je fais donc partie de ceux qu'une telle alliance interpelle.