Les internautes jugent un site Web en 50 millisecondes

Publié le 11 avril 2007 par Arnaud Briand

Une étude canadienne, publiée en 2006, a montré que les internautes sont capables de juger un site Web en une fraction de seconde.

En effet, des chercheurs de l’université d’Ottawa ont découvert que les 50 premières millisecondes permettent à un internaute de se faire une première impression. Dans un monde virtuel aussi encombré et compétitif que celui de l’Internet, cette information est d’autant plus intéressante que l’effet de halo prend le relais dans le cerveau du visiteur.

“Si les internautes ne sont pas en mesure de porter une première impression favorable à votre site, alors nombreux seront ceux qui passeront leur chemin avant même d’avoir pu identifier votre différence”, souligne Gitte Lindgaard, de l’Université d’Ottawa.

Une vingtième de seconde permet donc de se faire une première impression. Et, si celle-ci est positive, alors les psychologues disent que l’effet de halo (qui est un biais cognitif) aura un impact lui-même positif sur les autres éléments du site (produits, articles, etc.).

Pour une boutique e-commerce, il est donc essentiel qu’un design persuasif s’appuie sur un nombre de règles préalables, à l’instar du logotype, sensé se trouver en haut à gauche de l’écran, ou du moteur de recherche interne, que les internautes ont l’habitude de voir situé en haut à droite.

Cela fait partie, selon Marc Gaudron, de l’agence Pod1, des règles d’or, comme le temps de chargement d’une page, qui peut faire toute la différence entre une réussite ou un échec commercial.

source : Le magazine news@nature.com

L’effet de halo : Mis en évidence par le psychologue social Edward Thorndike en 1920, l’effet de halo est un biais cognitif qui affecte la perception que l’on a des gens. Une caractéristique jugée positive à propos d’une personne a tendance à rendre plus positives les autres caractéristiques de cette personne, même sans les connaître (et inversement pour une caractéristique négative). La firme Apple profite de l’effet de halo induit par l’iPod, en vertu duquel les acheteurs de cet objet se laisseraient tenter par les autres produits informatiques du groupe.