C’est donc les militants socialistes qui vont devoir réussir là ou le congrès de Reims a connu l’échec. Face à l’impossible synthèse nocturne et à l’absence d’accord entre les quatre principales motions, le vote qui interviendra en fin de semaine dans les sections sera donc décisif. Telle est la réalité.
En effet, en face de la raideur d’un trio Aubry – Delanoë – Hamon, par ailleurs inopérant pour tracer la moindre voie commune, les multiples tentatives de Ségolène Royal pour trouver une synthèse ont été combattues d’arrache pied au point que l’on se demande pourquoi ce qui était depuis des semaines de l’ordre de la nuance est devenu à Reims de l’ordre du rédhibitoire. La réalité est ainsi faite.
Jeudi, les adhérents vont donc voter. Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour admettre que si un(e) premier(e) secrétaire n’émergeait pas lors de ce vote du 20 novembre, le scrutin de deuxième tour du lendemain risquerait de se révéler à très haut risque pour le PS avec la reconstitution perverse d’un front anti-Royal agrémenté des petits arrangements traditionnels entre chefs à plumes.
Ce matin, à quatre jours de ce vote, inutile d’indiquer que les électeurs socialistes, d’où qu’ils viennent dans le précédent débat de motions, seront sous observation de la part des Français. Ils seront donc, dans la perspective de remobilisation unitaire formulée par Ségolène Royal devant le congrès, conscients de vivre une situation proche du point de non retour, le pire étant devant nous, si la querelle Rémoise se perpétuait le lendemain. Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt. Si jamais un second tour s’imposait le vendredi, veille du troisième du samedi destiné à installer la direction nationale, l’heure des combines artificielles reviendrait au galop avec, cette fois-ci un effet dévastateur démultiplié.
Alors que pour les Français, ceux de…