"Comme la montre a son tic-tac, le gendarme a sa tac-tic", chantait Bourvil dans l'un de ses classique, des années 50, resté dans les annales. Aujourd'hui, le maire d'Epaignes dans l'Eure et président du Nouveau Centre, essaye de jouer au plus fin avec Nicolas Sarkozy. L'ancien conseiller général de l'Eure devenu ministre dans les circonstances que l'on connait, vient de mettre au point une petite machinerie qui pourrait lui être fatale:" faire du Nouveau Centre une force de frappe pour la présidentielle de 2012". Rien que cela. Le même Hervé Morin déclare, parallèlement, que le Nouveau Centre n'hésitera pas à dire ses désaccords avec la ligne officielle (l'UMP, ndlr). Toujours lui, Morin, veut des listes aux européennes de 2010, pour le NC. A l'UMP, beaucoup pensent que le camarade Morin est bien gourmand et donne beaucoup dans le coup de menton. Mais qu'est-ce qui lui prend? Aurait-il mangé du cheval? Mais non, c'est beaucoup plus simple. Le ministre de la Défense voit venir l'échéance. Celle du remaniement ministériel. Prétendant rester à son poste jusqu'à la fin du quinquennat, il ouvre les contre-feux pour se mettre à l'abri. Ainsi, le moment venu, grand Seigneur, Morin pourra faire valoir ses prétentions européennes et présidentielle, contre son maintien au ministère. Nicolas Sarkozy a fait connaître son choix de l'unité de la majorité. Pour autant se laissera-t-il manipuler aussi facilement? A voir.
En 2004, lors de la campagne des régionales, Hervé Morin avait tenté un coup de bluff contre l'UMP. Cette fois, le maire d'Epaignes est cerné. Il deviendra ce que Nicolas Sarkozy voudra bien en faire et il n'y aura pas de discussion.
La presse locale en 2004, lors des élections régionales. Cliquer sur l'image pour l'agrandir.