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Le leader du Modem est le grand vainqueur du week-end parce que l'échec du PS fragilise ce parti et que le débat l'a repositionné au coeur des enjeux des prochaines années.
François Bayrou peut marquer le week-end du 15 novembre parmi ses moments positifs.
Le PS se déchire rendant plus difficile l'union qui permet de franchir un seuil garantissant un étiage à l'abri de toute concurrence du Modem pour être au second tour de la présidentielle 2012.
Bien davantage, les débats du PS l'ont replacé au coeur du débat pubic alors même que le principal danger pour François Bayrou résidait dans une marginalisation de nature à le faire tomber dans l'oubli.
Il n'est pas sûr qu'il ait à partager cette victoire avec le Chef de l'Etat.
Ce dernier a pu bénéficier d'une efficace opposition d'image car il s'occupe de "sauver la planète financière" quand le PS se déchire sur des enjeux de personnes. Mais en réalité, la remontée de François Bayrou peut être une véritable inquiétude car le Modem pourrait bénéficier d'un front "tout sauf Sarkozy" qui sera le probable "referendum" du scrutin 2012. Par conséquent, la course à la deuxième place en 2012 sera indiscutablement nourrie par l'appréciation sur la potentialité de victoire du second tour.