Comment que ça biche chez vous?
L’autre jour, on éminçait pépère deux piments rouges et italiens pour confectionner la recette servie ci-dessous.
Nul ne l’ignore: les piments hot ont tendance à picoter l’épiderme, et les muqueuses a fortiori.
Une fois l’ouvrage achevé, donc, on se dirige à pas félins vers la salle de bains, pour un lavage des pattes minutieux. En s’arrêtant en chemin pour un petit pipi. Un pisson à la sauvette, sans trop y penser.
Grave erreur tactique.
De retour en cuisine, ça a commencé à chauffer. Là, en bas. Rien de suffocant, du moins au début. Evidemment, on a pigé illico. Avant de flipper grave, en redoutant un feu historique. Le remake de la Tour infernale en caleçon. L’incendie de la pinacothèque de Pompéi. La flambée du Reishtag version pelvienne.
Rassurez-vous, lecteurs haletants. Le sinistre a été relativement court et d’assez faible amplitude sur l’échelle de Ziziroussi.
A vrai dire, ce n’était pas si désagréable que ça. Hum...
Bref, ce chapitre top impudique clos, voilà une fricassée de supions pimentés à la pancetta et cerfeuil, plat irrésistible et réalisable en vingt minutes de boulot radieux, avec canicule intime éventuelle.
Pour un couple d’adultes, il vous faut sur le plan de travail 450 grammes de supions (ou chipirons, petites seiches au physique gracieux) parés par le gentil poissonnier et rincés ensuite, dix brins de cerfeuils hachés, une gousse d’ail hachée itou, deux piments chauds émincés, quelques tomates cerise tranchées en quatre et trois tranches de pancetta un poil épaisses, dégraissées et découpées en pitis cubes.
A l’attaque.
Faites revenir au fond du wok, ou d’une bonne poêle, ail et piment. Réservez.
Faites dorer la pancetta. Réservez.
Débarrassez le fond du wok de la graisse qui y stationne sans doute d’un coup de Sopalin vengeur.
Un peu d’huile d’olive, et vlan: balancez les supions. Qui vont rendre de la flotte. Laissez faire. Au bout de dix minutes, égouttez s’il le faut. Assaisonnez (il ne faut pas que supion pionce). Ajoutez pancetta et piments. Une ou deux minutes. Puis tomates et cerfeuil.
Shakez et servez aussitôt, avec un beaujolais balèze et épicé, droit et farouche.
Le Moulin-à-Vent de Paul Janin par exemple (Clos du Tremblay), que nul ne songe à classer dans la gentille famille des gamays tant sa chair se montre dense autant que serrée.
Tremblay, dégustateurs du monde entier.
Bye