La faim, une arme de destruction massive ? Oui Puisqu'un milliard d'enfants, de femmes et d'hommes de cette Terre mal gérée soufrent de la faim .Un milliard ? Le même chiffre que voilà 40 ans. Le boom démographique n'excuse rien. Comme l'a écrit Jean Ziegler qui sera de retour très bientôt à Strasbourg à la librairie Kléber et au Cercle RELATIO, « un enfant qui meurt de faim, c'est n'est pas un accident, c'est un crime ». Car techniquement, l'humanité a les moyens de garantir l'autosuffisance alimentaire. Hélas, les constats sont là. Tragiques. La crise alimentaire a précédé et va être aggravée par la crise financière. Avec un scandale dans le scandale : Ce sont les ruraux donc les paysans qui souffrent le plus de la faim. Avec un paradoxe: ce sont des émeutes urbaines (et les images télévisées) qui ont mis en relief une insécurité alimentaire qui frappe d'abord les...campagnes.
Dans ce contexte, la table ronde organisée par la Ville de Strasbourg et le CEFODE en marge des Journées européennes du développement et animée par Daniel RIOT de relatio-europe, a eu un grand mérite : montrer la complexité de ce problème qui ne se résoudra pas par des « y'a qu'à », des crispations stériles contre des responsables érigés en boucs émissaires, des discours généreux mais creux mais par des actions (surtout locales et concrètes) qui s'inscrivent dans des programmes (au nord et au sud) d'éducation et de développement culturel, de vrais dialogues et de rencontres multipliées. etd initiatives qui répondent à des critères non édictés d'une façon technocratique et idéologique, mais co- décidés en commun par les acteurs du développement du nord et du sud.
Navel Rafik Elmrini, adjointe au maire de Strasbourg chargées des affaires européennes et internationales, a su, avec Françoise Materne, secrétaire générale du CEFODE ( Coopération et formation au développement), mettre sur pied une plate-forme de regards croisés d'acteurs du développement d'expériences et d'âges différents. Loin des discours officiels de circonstances: des analyses à partir d'expériences de terrain. Une vraie "conférence de citoyens" . Une formule à prolonger, sans doute.