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Match nul à Reims

Publié le 16 novembre 2008 par Philippe Thomas

Au Congrès socialiste de Reims , il y avait 4 motions au départ et il n’y plus que 3 candidats au poste de Premier secrétaire. C’est déjà un sacré progrès, non ? Blague à part, la nuit de la Résolution (dite aussi nuit des longs couteaux) n’a pas accouché de la synthèse langue de bois qu’on pouvait redouter (comme au Mans). C’est pas trop grave, on est encore loin de la prochaine présidentielle… Elle n’a pas non plus permis à un second couteau consensuel du type Vincent Peillon d’émerger, histoire de transcender les rivalités de présidentiables, les querelles d’égos ou de ne pas trop exposer le ou les candidats à la candidature pour 2012.

La palme de l’humour politique (involontaire, je suppose) revient incontestablement à Martine Aubry pour cette phrase prononcée en séance plénière dimanche matin : “Nous ne sommes pas ici dans un congrès de personnes”. Champagne pour tout le monde, et du brut ! Reims aura juste pétillé de trois candidat(e)s au lieu de quatre possibles ou d’un seul candidat de compromis, comme c’était ordinairement le cas sous François Hollande. Au moins, ce sont les leaders des trois motions C, D et E qui sont sortis du bois pour s’en remettre jeudi (et vendredi pour un probable second tour) au vote des militants : Benoît Hamon, Martine Aubry et Ségolène Royal.On va dire, en essayant de ne pas rire, que c’est une clarification et une preuve de la réalité du débat et de la vitalité démocratique au sein du PS…

Bertrand Delanoë ayant jeté l’éponge, les suffrages recueillis par la motion A vont se répartir principalement entre Aubry et Royal. En avant la musique ! Le trio des candidats va seriner à qui mieux mieux le « rassemblement de tous les socialistes », « l’ancrage du PS à gauche » ou encore la « rénovation du parti ». Ca ne mange pas de pain et c’est plus fédérateur que de s’engluer sur la question de l’alliance ou non avec Bayrou, une sorte de motion hors PS qui a empoisonné trop de débats à Reims, comme s’il ne valait pas mieux d’abord essayer de préciser au populo ce qu’on ferait une fois de retour aux affaires.

Du coup, populo s’en fout et moi je me demande si celui ou plutôt celle qui émergera du trio pour émarger à Solférino ne porte pas déjà les stigmates d’un prévisible quatrième échec socialiste à la Présidentielle… Reste encore un espoir : il y aura bien un congrès du PS en …2011, n’est-ce pas ?


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