PETITS CRIMES CONTRE LES HUMANITÉS (roman de Pierre Christin, 2006)
Mais revenons à Christin et à ses “Petits crimes contre les humanités”. L’intrigue s’installe dans une petite fac de la Nièvre, à deux pas d’un champ de colza transgénique. Tout y est plus vrai que vrai : des querellounettes de pouvoir qui détruisent des carrières (plus on a de diplômes, plus on se tire dans les pattes ?), des jolis jeunes profs (qui n’en n’ont pas le titre) dragueurs de jolies jeunes filles de bonne famille, des locaux au-delà du délabré, bref, rien ne nous est épargné de l’état d’agonie matérielle de l’université française. Au-delà de la description amère et talentueuse, une vraie intrigue, avec un mort avant la fin de la première mi-temps, et des SMS menaçants qui circulent, au péril des vies des universitaires les plus fragiles. Le flic, dépassé par le jargon, mène l’enquête à la va comme je te pousse. J’y retourne : dans moins de vingt minutes, planquée au chaud sous la couette, j’aurai le fin mot de l’histoire.
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