PETITS CRIMES CONTRE LES HUMANITÉS (roman de Pierre Christin, 2006)
De mes visites de plus en plus espacées sur des campus divers, mais toujours au rayon “lettres et sciences humaines”, je retiens invariablement la peinture qui s’écaille, le chauffage alternatif, les vitres devenues opaques et les odeurs bizarres dans certains couloirs, à croire qu’il y a des toilettes dans le coin alors que non. C’est avec cette image en tête que le roman de Pierre Christin m’a attiré l’œil lors de ma dernière visite à la bibli. Et j’en dis ici deux mots ce soir avant de me plonger dans le dernier chapitre, tandis que mon keum se désespère en silence face à l’équipe de Bordeaux qui se fait laminer par des Lyonnais au foot. C’est pas possible, ils sont dopés ! Mon pauvre keum, lui qui ne zieute pas plus de deux matches par an, ça va le rendre tout triste …
Mais revenons à Christin et à ses “Petits crimes contre les humanités”. L’intrigue s’installe dans une petite fac de la Nièvre, à deux pas d’un champ de colza transgénique. Tout y est plus vrai que vrai : des querellounettes de pouvoir qui détruisent des carrières (plus on a de diplômes, plus on se tire dans les pattes ?), des jolis jeunes profs (qui n’en n’ont pas le titre) dragueurs de jolies jeunes filles de bonne famille, des locaux au-delà du délabré, bref, rien ne nous est épargné de l’état d’agonie matérielle de l’université française. Au-delà de la description amère et talentueuse, une vraie intrigue, avec un mort avant la fin de la première mi-temps, et des SMS menaçants qui circulent, au péril des vies des universitaires les plus fragiles. Le flic, dépassé par le jargon, mène l’enquête à la va comme je te pousse. J’y retourne : dans moins de vingt minutes, planquée au chaud sous la couette, j’aurai le fin mot de l’histoire.
Mais revenons à Christin et à ses “Petits crimes contre les humanités”. L’intrigue s’installe dans une petite fac de la Nièvre, à deux pas d’un champ de colza transgénique. Tout y est plus vrai que vrai : des querellounettes de pouvoir qui détruisent des carrières (plus on a de diplômes, plus on se tire dans les pattes ?), des jolis jeunes profs (qui n’en n’ont pas le titre) dragueurs de jolies jeunes filles de bonne famille, des locaux au-delà du délabré, bref, rien ne nous est épargné de l’état d’agonie matérielle de l’université française. Au-delà de la description amère et talentueuse, une vraie intrigue, avec un mort avant la fin de la première mi-temps, et des SMS menaçants qui circulent, au péril des vies des universitaires les plus fragiles. Le flic, dépassé par le jargon, mène l’enquête à la va comme je te pousse. J’y retourne : dans moins de vingt minutes, planquée au chaud sous la couette, j’aurai le fin mot de l’histoire.
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