Ouessant, une île dans le vent.

Par Ericsansault

Bon je sais, c'est pas très inspiré comme titre - c'est même carrément nul - mais que voulez-vous, il y a des jours comme ça où le poète qui sommeille en chacun de nous ne veut pas se réveiller.

Tout ça pour vous narrer les aventures du dernier Dunnock Trip sur l'île d'Ouessant, dans le Finistère, du 8 au 11 novembre 2008.
Alors pour celles et ceux qui ne connaissent pas les Dunnocks, je vous invite à visiter leur blog internationalement célèbre en Touraine. Vous trouverez le lien quelque part, démerdez-vous.

L'île d'Ouessant est un haut de l'ornithologie française depuis environ 25 ans. Sa situation géographique particulière fait de l'île un Hot Spot européen pour l'observation des oiseaux migrateurs. Mais il y a migrateur et migrateur, et ce qui nous intéresse ici, vous l'aviez compris, ce sont les migrateurs RARES.



Phare du Créac'h, phare le plus puissant au monde et premier point lumineux qu'aperçoivent les migrateurs américains égarés après avoir traversé 8000 km d'océan.


D'un point de vue ornitho, Ouessant est très vivante durant la migration d'automne, lorsque les migrateur sibériens et américains se perdent durant leur trajet, déportés par une dépression ou simplement parce qu'ils sont idiots (ça reste des piafs quand même ...).



Ce tapis végétal moelleux offre un repos bien mérité au cocheur amateur de sieste. J'ai testé pour vous.


Le seul impératif pour bien cocher à Ouessant se résume en une phrase : être au taquet.
Il faut être au taquet sur l'identification des Eastern Vagrants en 5 sec chrono, il faut être au taquet sur les cris des passereaux gags (car le plus souvent, on entend le piaf avant de le voir), il faut être au taquet sur la cartographie de l'île et connaître tous les noms de tous les spots (et comme on est en Bretagne, les noms sont quand même assez barbares - Cost Ar Run, Ti Korn, Prad Meur, Stang Korz, ... - les Bretons ne sont pas des gens comme nous).
Il faut être au taquet pour ne pas s'embourber dans les nombreux stangs de l'île et savoir éviter les pièges des ornithos locaux pour ne pas se retrouver avec de l'eau jusqu'à mi-cuisse alors que les bottes s'arrêtent au genou. Carine pourra témoigner, parfois on a l'impression que ça va passer mais c'est souvent qu'une impression.



A l'instar du Lt A. Liger, le pipit maritime lève sa patte gauche pour lâcher une caisse.


Sur place, les déplacements se font à vélo (sur la selle, ou sur le porte bagages - surtout après les soirées bien arrosées). La particularité des vélos Ouessantins est leur incroyable pourrissitude et leur nonrobustessivité. Pour la petite histoire, ces vélos viennent tout droit du Niger et sont envoyés en France quand les africains les trouvent trop dangereux.
Certains ornithos utilisent jusqu'à 4 vélos en 1 semaine ! Personnellement, pour mon premier séjour sur l'île j'ai utilisé 2 vélos, le 1er ayant déclaré forfait suite à la destruction du roulement à billes de l'axe de la roue arrière.



A Kadoran, Déborah - Déby pour les intimes - observe un phoque gris qui daigne nous montrer sa frimousse entre deux plongées.



Le gag Eastern Vagrant du séjour : un pouillot de Hume - Phylloscopus humei - trouvé par Aurélien "la Sentinelle" Audevard.


Mais Ouessant c'est aussi des rencontres aussi enrichissantes que drôles et c'est surtout une ambiance spéciale, mélange de vacances et de stress du gag avec une grosse dose d'amitié et de gros délires.

Merci donc à Alex, Carine, Nidal, Renaud, David, Déby, Lt Liger, Aurélien, Yo, Romain, Ondine, Monique du Spar.
Bon courage à tous pour continuer à faire de cette île ce qu'elle doit être.


Eric "RattleSnake Joe" Sansault


PS : le lien vers le site d'Aurélien est dispo sur votre gauche. Ouessant Digiscoping.