On ne s'intéresse pas toujours au contenant de ce que nous buvons. Et c'est parfois dommage. Parce que, surtout en ce qui concerne le vin, ça peut avoir une grande influence sur le produit que nous aurons dans nos verres. C'est surtout au bouchon qu'on va s'intéresser. Parce qu'on entend souvent parler de la problématique des bouteilles bouchonnées, et abimées par un mauvais bouchon. Quelle plus grande déception que d'ouvrir un flacon et de percevoir ces arômes désagréables caractéristiques?
Bon, sachant que le parasite responsable du goût de bouchon siège dans le liège, la solution qui saute aux yeux, est de se passer de liège. Bah oui, ça parait logique. Mais c'est un peu vite oublier que si l'on se sert du liège depuis si longtemps, c'est pour une raison bien précise: sa perméabilité idéale à l'air et qui permet un échange parfait entre le vin dans la bouteille, et l'air extérieur. Mais bon, ça ne va pas arreter les chercheurs et ingénieurs, qui se creusent la cervelle pour trouver des solutions à la fois économiques et satisfaisantes quant à la conservation des vins.
On connait le bouchon synthétique ( dont ceux de la société Normacork, belge). Mais d'après les analyses et le recul que l'on a sur les bouteilles bouchées de cette manière, il semblerait que la perméabilité obtenue avec ce type de bouchon, n'autorise pas une garde de plus de trois ans. Au delà, les vins se flétriraient. Pour tout ce qui est gamme de consommation courante, rapide, c'est une bonne solution, mais pour les vins de garde ? Qu'est ce qu'on fait?
Voilà peut être la solution: un nouveau bouchon, mis au point par le groupe industriel italien Guala, spécialisé depuis un demi-siècle dans l'emballage complexe " haute technologie ". Durant 5 ans, et avec pas moins de 4 millions d'euros de budget, ils ont planché sur la problématique, arrivant à la conclusion que pour réunir toutes les qualités propres au bouchon de liège, en utilisant des matériaux synthétiques, il faudrait privilégier un bouchon en trois pièces. Un axe, une enveloppe perméable, et un bouclier qui soit en contact avec le vin, sans lui transmettre aucun goût ou défaut.
Testés, retestés, etc, les bouchons semblent tenir leurs promesses. Les résultats de conservation atteints par les bouteilles bouchées par ces bouchons nouvelle génération par rapport à des bouteilles de vin bouchées au liège apparemment donnent des résultats équivalents. (perméabilité de 0,008 à 0,012 cm3 d'oxygène de l'ensemble goulot-bouchon par 24 heures).Autre avantage non négligeable, la technicité de production de ces bouchons fait que la machine qui les fabrique peut produire quelque 25 millions de bouchons par an.
Pourquoi pas ? Après tout, si l'on peut éviter le gout de bouchon, en ne nuisant pas à la qualité de conservation, c'est bien. Si l'ont peut déboucher une bouteille sans la crainte de tomber sur un truc louche, c'est cool. Maintenant, est on pour autant obligé de donner une forme de suppo à ces bouchons là ? J'en doute ;)