Martine Aubry vient de présenter sa candidature tout en sachant que ses chances de succès sont très peu probables. Elle prend date pour incarner l'ancrage à gauche.
C'est une responsabilité importante pour le fonctionnement de la démocratie Française qui a été prise hier lors du Congrès du PS par des responsables défendant officiellement un ancrage à gauche sans passage par le centre.
Toutes les démocraties modernes vivent un débat politique bipolaire.
Dans ce débat, le parti qui gagne c'est celui qui gagne sa course au centre sans s'aliéner sa base électorale.
C'est la recette par exemple du succès d'Obama le 4 novembre dernier.
La droite Française n'est plus menacée d'implosion. Nicolas Sarkozy est assuré d'un seuil de près de 33 %.
Si le morcellement de la gauche et la présence du centre placent le candidat de la gauche au mieux en frisant les 25 %, il n'a pas la dynamique nécessaire pour un second tour victorieux.
Cette réalité électorale demande un gros effort de pédagogie. Cet effort n'a pas encore débuté.