C’est donc au Japon que j’ai eu la chance de pouvoir m’essayer à Jubeat le mois dernier. Je vous disais plus haut que le jeu est sorti de manière très confidentielle au Japon (certainement pour effectuer des premiers tests de popularité, allez savoir), et pour cause : je n’ai vu le jeu qu’une seule fois, en deux exemplaires, dans tous les endroits que j’ai visité. Un game center assez grand (sur deux étages, quand même), à Osaka proposait donc deux bornes de Jubeat. Et c’est là que c’est drôle, c’est qu’en général, les game center adorent mettre leur nouveautés à l’entrée ou en plein centre de leurs salles, d’une part pour montrer que eux, ils ont des nouveautés, mais aussi et surtout pour rentabiliser la machine toute neuve. Là, non, Jubeat était perdu tout au fond d’une salle sombre, dans la partie la moins éclairée de l’endroit, au beau milieu d’un boucan insoutenable (puisqu’au milieu des autres jeux musicaux), mais le bruit est le lot quotidien de toutes les salles d’arcade japonaises. À l’entrée, plutôt, une borne de Pop’n Music Carnival (certainement le plus répandu au Japon, je l’ai vu partout), alors que l’étage du dessous s’ouvre, à la descente de l’escalator, sur 4 bornes Street Fighter 4.
Allez, je sors mes 100 yens et je tente le coup, ça peut être drôle. Le jeu se situe donc sur la partie inférieure, qui présente 16 petits écrans recouverts d’une plaquette de Plexiglas. Après quelques explications et un tutorial, on comprend vite qu’il s’agit de taper en rythme sur les bons petits écrans lorsque le signal sera donné. Ce signal se matérialise sous la forme d’un cercle vert qui doit être frappé au bon moment pour que la touche soit validée. Au départ, on tatonne timidement, mais on finit rapidement par se lâcher avec plaisir. Le jeu est donc un savant mélange entre Pop’n Music et Osu! Tatakae! Ouendan!, le petit jeu de rythme bien sympathique de Nintendo.
Comme toujours, Konami a mis les moyens pour taper directement dans les musiques les plus sympas, et ce qui est cool pour le coup, c’est qu’elles sont nombreuses. Tellement que j’ai dû remettre 100 yens de plus dans la machine, non pas parce que j’avais perdu, mais au moins pour avoir un semblant d’impression d’avoir au moins aperçu la totalité de la playlist. Je n’ai donc bien sûr pas pu tout voir ni toutes les essayer, mais j’estimerais à vue d’oeil le nombre de pistes à une bonne quarantaine. Et bien que la liste soit quasi-exclusivement japonaise, ça m’a fait bien plaisir de retrouver certains titres connus dans le jeu, notamment I My Me Mine, de Polysics.
Et pour finir cette note sur une bonne nouvelle, sachez que vous n’aurez certainement pas à partir au Japon pour pouvoir vous essayer à Jubeat (à moins que ce billet d’une qualité sans égal vous aie donné une envie insurmontable d’y jouer immédiatement, ce contre quoi je ne peux rien faire) puisque le jeu a récemment été annoncé pour les États-Unis et l’Europe. Et c’est assez rare pour être signalé, puisqu’à part Beatmania et Dance Dance Revolution (connu ici sous le nom de Dancing Stage), il est assez rare de voir Bemani adapter ses jeux à l’Europe. J’ai juste peur pour la playlist, qui proposerait pas mal de merdes pour les US de ce que j’ai vu (morceaux choisis : Barbie Girl d’Aqua, Kiss Kiss de Chris Brown, ou encore Venus de Bananarama… non mais gardez nous les titres japonais, c’est bien, aussi, en fait…).
Voilà, inutile de préciser que j’attends avec une certaine impatience ce Jubeat en Europe, qui a au moins le mérite de proposer un jeu simple, facile à apprendre et rapide à maîtriser, et malgré tout très amusant. Reste à voir la playlist qu’ils vont nous coller dessus, quoi… Allez, en attendant, tu vas visiter le site de Jubeat. Et tu apprends le japonais comme tout le monde si tu comprends pas ce qu’il dit, non mais ho !