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Le ministère de l'Ecologie et du Développement durable a présenté jeudi dernier une étude d'impact des mesures du Grenelle. "l'idée est de montrer que le Grenelle de l'environnement peut participer à la relance de l'économie tout en permettant à notre pays de respecter ses objectifs de réduction des économies de gaz à effet de serre' comme le note LES ECHOS. Les investissements du Grenelle : Les 268 engagements du Grenelle de l'Environnement votés à la quasi-unanimité le mois dernier coûteraient 440 milliards d'euros d'ici 2020. Une prédiction fourre-tout qui permet d'afficher un bel investissement pour la sauvegarde le planète. Faisons un simple ratio, aussi absurde que le montant ainsi affiché : 440 milliards d'euros en 11 ans, cela revient à 40 milliards d'euros par an, environ 2% du PIB de la France. La rénovation écologique du logement coûterait 192 milliards d'euros d'ici 2020. "Pour obtenir une baisse d'au moins 38 % d'ici à 2020 des consommations d'énergie du parc de logements existants (30 millions d'unités), le programme prévoit un premier volet de 800.000 rénovations entre 2009 et 2012, puis une accélération à 400.000 unités par an à partir de 2013, le temps de laisser à la filière la possibilité de s'organiser. Les particuliers seront incités à engager les travaux grâce à un prêt à taux zéro de 30.000 euros maximum. Le niveau de prix envisagé pour les travaux se situe entre 200 et 400 euros par mètre carré, avec en toile de fond l'idée que les remboursements doivent être couverts par les économies réalisées sur la facture d'énergie."Le développement des énergies renouvelables devrait absorber 115 milliards d'investissements, celui des infrastructures de transports quelques 97 milliards d'euros supplémentaires, dont 53 milliards pour les Lignes à Grande Vitesse, 36 milliards pour les transports collectifs régionaux, et 4 milliards pour le canal Seine Nord Europe. Quelques remarques vigilantes : Cette étude d'impact ne comprend pas une ligne sur les OGM.Ces estimations ne sont pas les efforts de l'État en la matière, mais la prévision de ce que l'ensemble des acteurs économiques devront investir d'ici 2020 pour satisfaire les objectifs de la loi. L'étude prédit la création de plus 550 000 emplois, grâce au surcroît d'activité dans les secteurs concernés, mais, elle précise que ces créations peuvent être également des emplois préservés et non de vraies créations nettes (page 4).Les débats à l'Assemblée Nationale révèlent aussi que la loi de finances pour 2009 est encore loin du compte. Cette étude d'impact risque de rester très théorique... Pour preuve, cet extrait du compte-rendu officiel de la 2ème séance du jeudi 6 novembre 2008, où intervenaient les députés Verts François de Rugy et Yves Cochet sur le "Budget 2009 2nde partie - Ecologie" "En outre, le développement des transports urbains, notamment en site propre, faisait partie des objectifs clairs du Grenelle. Le Président de la République avait lui-même évoqué l’objectif de 1 500 kilomètres de couloirs de bus et de tramways hors Île-de-France. Avec les associations d’élus, nous avions évalué le financement de la mesure à 4 milliards ; le Grenelle ne parlait plus que de 2,5 milliards ; le PLF est encore en deçà de cette somme." François de Rugy Ou encore, voici la réponse de Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat, interrogé le même jour par Yves Cochet, député Vert sur le sort de la taxe carbone : "L’article 2 du Grenelle prévoit les modalités de la mise en place de cette contribution. Le Président de la République a confirmé à plusieurs reprises cet engagement, qui sera donc tenu. Nous sommes convaincus que la transition de notre économie vers un nouveau modèle de croissance écologique nécessite, à terme, qu’on donne un prix aux gaz à effet de serre. La contribution climat-énergie est donc, à ce titre, un instrument important. On ne peut cependant mettre en place une taxation sur les combustibles fossiles sans avoir réglé, sur un plan technique, l’ensemble des