Sorza

Par Toinard

Sorza. 3 Miam sur 5.

Ci-gît le 23 Mazarine dont on avait prédit qu’il ne passerait pas l’hiver. Il avait cru nous épater avec son sushi d’endives au foie gras et son filet de bœuf aux huîtres et à la réglisse mais le propos était tellement hors sujet que ce fut rapidement la débandade jusqu’à ce que le panneau « bail à céder » apparaisse sur la vitrine. L’adresse laminée, il fallait une bonne dose d’héroïsme aux repreneurs pour tenter de faire oublier la parenthèse « cuisine has been ratée ». Alors certes, le retour dans la sphère des tables recommandables ne se fera pas en quelques jours mais Sorza semble sur la bonne voie en tablant sur une carte italo – provençale classique de chez classique proposée dans un cadre lounge en rouge et noir comme à la grande époque de Jeanne Mas. Ca manque encore de peps dans la voix, dans l’accueil, dans le sourire mais la satisfaction des clients devrait permettre à l’équipe de se libérer alors qu’elle semble presque s’excuser de servir un velouté glacé de petits pois et huile de noisette. Or, il tient la route ce velouté tout comme le soufflé au parmesan et roquette. Petit bémol pour le risotto forestier aux champignons. Attendu comme il se doit, il se présente avec générosité mais légèrement trop salé. Pas de quoi l’abandonner dans le coin de l’assiette mais on attend avec impatience la note sucrée pour calmer le palais. Elle finit par pointer sa tenue gélatineuse, la panna cotta aux deux coulis. Exercice aussi périlleux que le risotto que le chef passe finalement sans encombre.

23, rue Mazarine. 6e. Tél. : 01 43 26 40 24. Menus : 18 et 22 €. Brunch le week-end. M° : Odéon ou Mabillon.