Première partie
Le président Bush est le dernier à faire rimer "écolo" avec "gaucho". Sous la pression des Evangelistes, du Business et du Pentagone, la relève républicaine épouse la cause écologique.
Au dernier sommet du G8, George W. Bush a mis un peu d'eau dans son vin en signant le communiqué reconnaissant la nécessité de réduire de manière "substantielle" les émissions polluantes.
Ce petit pas témoigne d'une prise de conscience, car si Busch est isolé sur la scène internationale, il l'est également aux Etats-Unis. "Le thème du réchauffement climatique est aujourd'hui omniprésent dans la culture populaire américaine", raconte Nikki Roy, expert au Pew Center on Global Climate Change.
L'autre jour, un journaliste d'une télévision locale, qui n'avait sans doute pas songé à la question ces dernières années, à présenté une petite information sur un village de Sicile qui utilise des ânes pour consommer moins d'énergie. "Les Etats-Unis ne sont pas les seuls à se préoccuper du réchauffement climatique, a-t-il dit. même en Italie, les gens s'inquiètent... C'est très américain: quand on découvre quelque chose, on croit toujours qu'on l'a inventé !"
Une Prise de conscience
Si la Maison Blanche fait la sourde oreille, les initiatives locales se multiplient et beaucoup d'élus refusent de rester les bras croisés. Greg Nickel, maire de Seattle était très en colère en février 2005 lorsque le protocole de Kyoto est entré en vigueur. "Si Washington ne fait rien, c'est donc à nous de faire le boulot" racont -t-il. Il a donc décidé de faire de sa ville une ville "Kyoto" en engageant seattle de baisser de 7% ses émissions de Co2 d'ici 2012.
452 villes américaines ont depuis suivi son exemple, soit 62 millions d'Américains. Mais les villes ne sont pas les seules à s'engager: Les Etats aussi sont désormais de la partie. En Californie, le gouverneur Schwarzeneger a décidé une diminution des gaz à effet de serre de 80% d'ici 2050. Il faut dire que cet Etat produit à lui seul plus d'émission que le Brésil...
Face à cette pression venue d'en bas, le vent commence donc à tourner à Washington, timidement à la Maison Blanche, mais plus franchement au Capitole. Des textes sont en cours de travail et le Congrès pourrait faire passer une legislation rapidement. Des textes soutenus par des poids lourds des deux camps, Hillary Clinton ou Barack Obama pour les Démocrates, John McCain côté Républicain.
Ce qui est certain, c'est que le changement climatique, comme cette année en France, sera l'an prochain un thème majeur de la campagne présidentielle.
A suivre...
GC.