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Pekin express...

Publié le 11 avril 2008 par Eric01
pont.jpg A quoi s’attendaient – ils ?
A un déroulement exemplaire et idyllique de cette édition 2008 des jeux olympiques et de son protocole international ?
Après avoir bien bourré le mou de la communauté internationale en faisant passer les ambitions purement mercantiles de leurs partenaires/annonceurs pour une volonté humaniste sensé entrouvrir les portes de la démocratie sur l’empire du milieu, les membres du CIO en remettent une couche en hurlant au saccage des fondements de l’olympisme.
Sans doute pensaient-ils, tout en obéissant scrupuleusement aux lobbies qui les téléguident, en profiter pour s’approprier les premiers signes d’ouverture sur le monde démocratique de ce bastion communiste, et démontrer ainsi que les valeurs universelles d’Olympie avaient le pouvoir de faire vaciller sur leurs bases les régimes les plus totalitaires.

En brandissant aujourd’hui leur étonnement et leur indignation face au fiasco intégral de cette flamme invisible, les acteurs du CIO rajoutent une bonne dose de ridicule à l’imposture.
Feindre la désillusion et la surprise, des années après avoir signé des deux mains pour le projet des despotes chinois, enfonce un peu plus ce CIO dans ses maladresses. De même, faire semblant de croire que le déroulement de ces olympiades sous les portraits géants de Mao (et ses millions de morts), allait "glisser" sur le dos des militants du droit international sans faire de bruit, c'était faire étalage d'une présomptueuse légèreté
Mais que penser, à l’inverse, du réveil bien tardif de tous ces "droits-de-l'hommistes" turbulents et gesticulants qui se pointent la gueule enfarinée 7 ans après que le mal ait été validé, pour hurler leur hostilité et exercer un mode de pression aussi absurde qu’inutile ?
Insulter et bombarder de projectiles divers les athlètes venus faire ce que des centaines d‘autres ont fait avant eux, voilà une singulière façon de lutter pour la liberté d’expression et contre la violence…
Certes il est plus facile et moins risqué de vociférer à Paris en avril 2008 qu’à Moscou en Juillet 2001 au moment ou tout était encore possible.
Mais Robert Ménard et ses militants de Reporters Sans Frontière avaient probablement d’autres dictatures à fouetter et d’autres combats à mener, plus conformes ceux là, aux aspirations politiques des généreux mécènes américains qui financent son organisation.
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Comment ne pas sourire par ailleurs, au spectacle de ces parlementaires en rang d’oignons entonnant Marseillaise et sifflets au passage du cortège, et qui eux aussi se sont subitement rappelé qu’ils étaient, mais alors, indignés, que les JO 2008 se passe en Chine ?!
Le tout rythmé par les déclarations officielles et contradictoires des membres du gouvernement et les hésitations d’un Sakozy le cul entre sa chaise de VRP pour la "maison France" et celle de futur DRH de la "maison Europe".
Tout ce beau monde a juste oublié un détail : Les JO 2008 se dérouleront en Chine, quoi qu’il arrive.
S’insurger aujourd’hui n’a plus aucun sens ! Les athlètes du monde entier iront concourir à Pékin parce qu’il en a été décidé ainsi le 13 Juillet 2001 par scrutin.
Si tous les excités qui pleurnichent aujourd’hui avaient exercé leur militantisme avec la même célérité au moment de l’étude des dossiers, et surtout, si les nations avaient conditionné la candidature de Pékin à des exigences strictes en terme d’avancées démocratiques, et en particulier sur leTibet, nos aurions sans doute échappé à cette mascarade internationale.
Tout le tintamarre auquel vont se livrer les pro-boycott et leurs activistes jusqu’à la fin de ces jeux n’aura pas plus d’effets sur la politique de Hu Jintao qu’une pastille Valda sur un cancer du poumon, et contribuera au contraire à donner du grain à moudre à ceux, de plus en plus nombreux, qui commencent à parler de racisme anti chinois.
Le pétulant sénateur Mélenchon, fidele à ses frustrations de "socialiste d’extrème gauche", n’a d’ailleurs pas trainé pour s’engouffrer dans cette brèche.
Il est grand temps, à 4 mois de la cérémonie officielle, d'assumer ce que nous avons laissé se décider sans broncher il y a sept ans, et d’en tirer les leçons pour l’avenir.
Si la Chine est indésirable en 2008, elle l’était encore plus en 2001, et parler de boycott, de manifestation, d’embargo ou de je ne sais quel démonstration de protestation aujourd’hui, c’est se pointer après la guerre…


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