Ça a l’air simpliste dit comme ça. Et pourtant…
Quel français, qu’il soit de gauche, de droite ou du milieu, n’est pas exaspéré par ces personnages de l’état auxquels il est accordé des privilèges qui auraient dû rouler dans la corbeille en 1789 avec la tête de Marie Antoinette ?
Si on a une vision optimiste, en regardant Christian Poncelet dégager du "plateau", on peut se dire : un de moins.
Mais l’élégance et la décence chez ce "super nanti" ne font visiblement pas partie des attributs.
Au contribuable docile qui l’a regardé pendant 10 ans se goinfrer des ors républicains sans lui demander de comptes, il laisse en cadeau son ultime caprice d’aristocrate vaniteux : partir comme un prince déchu criant à la trahison des siens, abandonné à la calomnie par ses pères et jeté à la vindicte populaire par ceux qu'il estime avoir servi toute sa vie.
Lui, l’homme d’état, le fils de la nation...
La diatribe à elle seule se suffit :
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Tout y est. Le ton, la forme, les symboles.
Mitterrand, les chiens, Bérégovoy, Baudis… Bientôt Moulin, Moquet. Pourquoi pas Dreyfus ?!
On ne peut que constater désespérément que la France de 2008 est encore le théâtre des frasques de ce genre de fantoches dorés à l’or fin qui n’ont plus rien à foutre dans ce siècle.
Faire la lessive prendra du temps, j’en conviens, tant l’héritage de nos monarchies a la dent dure et a su s’organiser pour préserver à certains leurs niches capitonnées.
En tous cas, du coté du Sénat, je n’ai pas senti chez le successeur du "dabe", les soubresauts d’une révolution larvée :
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Poncelet du balai, aurait-on envie de dire, mus par l’envie de voir disparaitre ce zouave d’un autre âge de notre paysage politique.
Que nenni…
Son mandat de sénateur court jusqu’en 2014, date jusqu’à laquelle il continuera d’en croquer goulument avant de se laisser glisser doucement dans les draps d’une retraite "tentaculaire" ou se cumuleront ses pensions d’agent des Postes, de député, de conseiller régional, de conseiller général… et de sénateur.
Qu’on se rassure, pour l’épauler dans la gestion de ce patrimoine qui dépassera largement ses derniers salaires, l’Etat règlera les services d’un collaborateur et d’une secrétaire, et mettra un bureau à disposition .
La voiture, le chauffeur et les deux gardes du corps sont compris dans le "pack privilège" accordé à l’hyper fonctionnaire qu’il fut :
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Des égards princiers qui ne l’empêchent pourtant pas de postillonner ses récriminations à l’encontre des paltoquets qui, par mesquinerie, l’ont poussé à renoncer à cette modeste garçonnière de la rue Bonaparte que le gentil contribuable mettait à sa disposition ad vitam aeternam » .
Les cuistres !
Déjà qu’il avait eu toutes les peines du monde à obtenir l’échange de son logement situé dans les étages par celui situé au 1er (occupé lui par un autre béni de la république), pour palier aux effets d’un vertige récurrent qui affecte Justine.
La Justine en question étant la petite chienne du couple Poncelet, j’allais oublier de le préciser.
Alors que cessent ces dénigrements répétés sur l’homme blessé qu’il est !... Et puis qu’on lui foute la paix sur ces prétendues malversations, trafics d’influence et autres soupçons de corruption sur l’attribution de marchés publics que certains fouilles-merde chercheraient à lui faire endosser.
Cette brigade financière revancharde, dressée à bouffer du notable et donc du sénateur. Celle qui n’hésiterait pas à coller son infâme museau dans tous ses dossiers… si pour enquêter elle n’avait pas besoin d’un accord officiel du Sénat.
Bah, dans quelques jours Christian Poncelet et ses turpitudes auront été engloutis par l’actualité et la vie qui passe.
Tout au plus entendrons-nous parler de lui pour une prise position ou un soutient politique quelconque.
A peine fera-t-il un coin de couverture quand un paparazzi le surprendra sur un atoll polynésien en compagnie de son collègue et ami sénateur Gaston Flosse, cette autre crapule indestructible et inattaquable, adoubée, payée et dorlotée par notre bienveillante République.
Il y a des fois vraiment, ou si je n’étais pas un garçon gentil et courtois (échantillon gratuit de pommade…) j'aurai la faiblesse de penser que cet allongement spectaculaire de l’espérance de vie dont nous sommes les témoins, a ses revers de médaille. Notamment celui de prolonger aussi la présence des indésirables…
Alors salut "Pompon", et dans un souci de salubrité morale, merci d’être le plus discret possible…