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CESE, ou le "bourrelet" de la République...

Publié le 10 octobre 2008 par Eric01
Le récent renouvellement au perchoir du Sénat avait donné l’occasion de pointer les excès pondéraux de ce vénérable "plateau de fromages" républicain, dont les fauteuils confortables attisent la convoitise de nombre de prestigieux postérieurs prêt à s’étriper pour venir s’y poser.
Par la même, ça avait permis à son président sortant, nouveau candidat à la fossilisation et aux couches-culottes, de livrer à la populace le spectacle grotesque de ses derniers soubresauts disgracieux de nobliau déchu.
Les journalistes Colonna d’Istria et Stefanovitch dressent un constat écrit de cette gabegie dont la seule lecture devrait couvrir de honte ceux qui, quelle que soit leur couleur politique, se disent démocrates au service de l’Etat et se gardent bien de dégoiser sur un refuge doré qu’ils se verraient bien intégrer à l’automne de leurs carrières.
conseils_economiques_site.jpg Et puisque ces temps de crise, de rigueur et de récession (désolé pour le gros mot) font légitimement émerger toutes les rancœurs, c’est au tour d’un autre nourrain grassouillet de dévoiler sa panse.
Le Conseil Economique et Social (CES), devenu Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) est passé lui aussi à la moulinette des excellentissimes limiers des Contribuables Associés qui ont rendu, eux aussi, une hallucinante copie.

Ce rapport de 24 pages se lit sans s’en rendre compte, tant chaque ligne vous donne une bonne raison de vous étrangler.
Là aussi tout y passe.
Budget pharaonique, activité quasi nulle, rémunérations confortables et pléthoriques, sur-représentation de fonctionnaires, financements publics de syndicats, régime de retraite royal, frais de fonctionnement démesurés, gestion opaque, mandats renouvelables et cumulables, copinage et complaisance, travaux sans aucun intérêt ni échos, taux d’absentéisme record, ramifications régionales, ramifications européennes, etc, etc…
Bref, de quoi donner rétrospectivement mille fois raison à De Gaulle qui voulait, par soucis de pragmatisme, mettre ce "machin" au rancart avec tout ce qu’il contient.
Encore une fois, comment ce pays peut-il espérer faire adhérer sa population à un discours de rigueur et de sacrifices, si dans le même temps il est incapable de se débarrasser de ces bunkers du gaspillage organisé posés là comme des verrues ?
Continuer d’abriter à grands frais quelques poignées de planqués dans des usines à réfléchir et à fabriquer des rapports destinés à s’empiler dans des armoires Louis XVI, c’est perpétuer sciemment l’image d’une démocratie qui refuse de péter moins haut que son cul.
Ce que nos voisins ont fini par bannir peu à peu de leurs systèmes respectifs perdure chez nous par excès d’orgueil mal placé et par la volonté tenace de conserver je ne sais quelle gloriole ou prestige imbécile qui nous dispenserait de rabaisser notre caquet, et de mettre un terme à ces niches pour hauts fonctionnaires boulimiques aux portefeuilles percés comme des écumoires.
Donc forcément, quand on est un Etat gras comme une truie, et que l'on passe son temps à demander à sa population de se serrer la ceinture, on finit par se prendre des tacles au genou.
Qui n’ont d’autres effets que de cristalliser un vrai ras-le-bol, me direz-vous, à défaut de pouvoir faire bouger des choses autant institutionnalisées dans les rouages de notre démocratie obèse.
C’est pourquoi la chronique "coup de gueule" de Jacques Maillot vendredi matin sur RMC dans l'émission "Les Grandes Gueules", si elle ne changera pas la face du monde, fait du bien à entendre:


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