Saluer, oui, s’illusionner, évitons… Le poids délétère d’une crise économique majeure pourra difficilement s’évacuer par la simple bonne volonté de quelques dirigeants, même des vingt premières puissances. En outre, d’ici le 20 janvier, Bush demeure aux manettes, ce qui n’augure d’aucune décision spectaculaire pour la refondation du capitalisme, selon l’expression consacrée.
La financiarisation excessive, et de plus en plus déconnectée des réalités, ne peut se perpétuer, mais la nature humaine permettra-t-elle au système d’embrasser un cycle vertueux ? Lorsqu’on observe le raidissement obscène de chefs d’Etats estampillés paradis fiscaux, face à quelques interrogations de bon sens, on peut largement douter des négociations collectives à venir.
Ainsi, le président français durcit son discours à l’égard de l’administration américaine alors que l’unanimité semble difficile à atteindre sur les remèdes à cette crise dans l’UE elle-même.