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Dérives dans l'art de la fin du XXème siècle
Thierry Davila
Ed du Regard Poche, 2008
Ce
livre part d'un constat : une partie de l'art actuel accorde au
déplacement un rôle majeur dans l'invention des oeuvres. En ce sens
elle ne fait que participer de l'histoire générale de l'art dans
laquelle la figure de l'homme qui marche est essentielle. La façon
cependant dont cette question est aujourd'hui traitée par les artistes
est suffisamment singulière pour mériter une analyse à part entière.
C'est ce à quoi s'applique cet ouvrage qui n'est pas un panorama de la
fonction plastique du nomadisme mais un choix opéré à partir de
recherches contemporaines (essentiellement Gabriel Orozco, Francis Alÿs, le laboratoire Stalker)
exemplaires de cette question dont il met en évidence les règles et les
mécanismes d'action. Apparaît alors un univers où le déplacement est
non seulement le moyen d'une translation spatiale mais également un
fait psychique, un outil de fiction ou encore l'autre nom de la
production. Cette cinéplastique qui fait de la ville son théâtre
d'opérations, ces déplacements aux multiples résonances tracent le
visage d'un monde où le réel est un processus. C'est le côté chinois de ces artistes et de leurs oeuvres. Thierry Davila
est philosophe de formation, diplômé de l'Institut d'études politique
de Paris. Il travaille au capcMusée d'art contemporain de Bordeaux.