Steve McQueen, Current (1999).
À la New Galerie de France, jusqu'au 20 déc. : Éloge de l'ombre qui comme le nom l'indique propose une exploration de l'ombre portée dans l'art. L'exposition est un peu institutionnelle, un parcours du cubisme à aujourd'hui à travers vingt cinq oeuvres bien dessiné sans dépasser. C'est un bon devoir, qui vaut le détour pour certaines pièces magnifiques de Kara Walker, Claudio Parmiggiani, Hans-Peter Feldmann, Douglas Gordon, Marcel Brothaers et Felix Gonzales-Torres, mais qui ne fait pas pétiller la tête.
54 rue de la Verrerie, 75004.
L'exposition de Steve McQueen chez Marian Goodman doit encore durer jusqu'à la fin du mois. C'est magnifique. La découverte des fascinantes matières de la projection super 8, des images fixes dans lesquelles on se perd étrangement, où le phénomène optique de l'image en mouvement devient un ressenti.
79 rue du Temple, 75003.
Chez Alain Gutharc, Poco Loco de Guillaume Pilet donne faim. Sur un fond de papier peint tie-dye, il présente des tableaux d'étoiles et des sculptures assez drôles, organiques mais décalées, des bêtes modelés ou des sortes de crottes brancusiennes. C'est vraiment étonnant. Jusqu'au 29 nov.
7 rue Saint Claude, 75003.
La nouvelle exposition de Tobias Rehberger chez Hussenot est une surprise car, et oui, l'ancien assistant de Kippenberger a arrêté de faire des meubles qui ne servent à rien et de blablater le constructivisme pour faire des lampes! C'était un peu problématique sur le moment (en me disant : si j'avais de l'argent, je rêverai d'avoir ça chez moi) mais en sortant j'ai eu l'impression d'avoir vu une maquette de galaxies. Il a entouré les néons et les ampoules de scratchs et de plastiques multicolores, formant des sortes d'amas sphériques lumineux et des cristaux brillants. Jusqu'au 18 nov.
5 bis rue des Haudriettes, 75003.
Albert Oehlen chez Nathalie Obadia m'a particulièrement déçu. Plus le temps passe plus sa peinture, à force de chercher à se renouveler, perd sa saveur. Il présente des collages géants avec zones "painterly", le tout fait grossièrement sous-Polke/sous-Jasper Johns, c'est pas très class. Il a une longue histoire avec la peinture expressionniste depuis la fin des années 70, c'est compliqué peut-être... mais sur le plan formel, ça tient pas la route. Jusqu'au 2 janv.
3 rue du Cloître St Merri, 75004.
A la galerie Emmanuel Perrotin, c'est très Miami, palmiers, string et cocaïne : on s'attendrait à voir débarquer Mariah Carey au vernissage. Pharrel Williams expose (sans commentaires) des chaises et Mr propose un film sur des ados japonaises. C'est très "m'as-tu vu" comme exposition mais la vidéo de Mr. est intéressante, car elle mélange le sitcom manga au film expérimental.
Bharti Kher (impasse car incompréhension) côté rue de turenne.
76 rue de Turenne, 75003.
En réponse à l'article de Gaël Charbau dans Particules, il faut se remettre à juger, même si l'on risque :
- de se tromper
- de s'afficher
- de se faire des ennemis