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Super Nanny fait de l’anesthésie

Publié le 14 novembre 2008 par Uninfirmier

659095951 Se retrouver en pédiatrie, quand vous n’ y connaissez rien, mais alors que dalle, que vous ne savez pas parler à un enfant qui a peur-qui a mal-qui a faim-qui a soif, que vous avez peur de le luxer dès que vous le touchez, ce n’ est pas facile. Et quand en plus, vous vous retrouvez dans un centre de référence européen des enfants malfoutus, c’ est encore pire.

Alors quand en plus vous devez le ventiler, le perfuser et l’ intuber, que les posologies des médicaments d’ anesthésie sont soit diminuées, soit augmentées (arf…), que votre matériel est quasiment invisible à l’ œil nu, vous souriez, vous respirez par le nez et vous vous apprêtez à renfiler vos grosses moufles, celles que vous veniez tout doucement d’ enlever avec les adultes.

Les moufles, on les garde longtemps. Avec les nouveaux nés qui se spasment dès qu’ on leur titille l’ épiglotte, avec les petits grassouillets de 8 mois impiquables, ceux qui ont un pli à la place du poignet, des cuisses de sumo et qui veulent absolument voir ce qu’ il y a sous la table d’ opération.

En fait, ça se passe bien. Parce que les gens qui travaillent là sont normaux. Ils ont de l’humour. Et même de l’humour noir pourri, celui que j’aime bien. Parce que moi, je m’ attendais au discours gnangnan du type “ah nan mais tu vois, avec les p’tits bilous il faut être super attentifs tu vouââs, c’ est pas comme les adultes, ils sont ultra fragilous”.

Ben non. Ils parlent normalement. Et on a même le droit de ne pas aimer la pédiatrie, le droit d’ être paumé.

Du coup, j’ adore les nains. Même quand il s’ appelle Dylan et que son doudou, c’ est un panda violet qui pue et qui fait deux fois sa taille.


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