La réunion du G 20 semble bien surréaliste.
La prochaine crise économique et surtout sociale de la France devrait être la seule préoccupation de tous nos politiques tout horizon confondu.
L'incendie est certes en passe d'être circonscrit, mais après? Quels sont les objectifs à long terme de la FRANCE? Objectifs qui seuls pourront donner un sens à l'action collective pour préparer demain le pays à retrouver sa place et toute sa place dans le monde qui se dessine sous nos yeux. Vers où et vers quoi devons nous aller? Nos politiques le savent ils eux mêmes? Ces objectifs s'ils sont identifiés permettront alors de définir le comment et le quand les atteindre. rappel d'une note publiée le:14 octobre 2008
Crise en FRANCE, Après l'incendie la Désolation
La désolation après l'incendie
L'accord pris le 12 octobre 2008 par les Européens semble marquer la fin de la tempête qui s'était installée sur le front de la finance mondiale, mais quelle sera la suite dans les mois ou les années à venir et principalement en France?
Comme un responsable de pompiers face à un incendie de grande envergure , la priorité réside d'abord et avant tout dans la maîtrise de l'incendie.
Le vent se calme par l'action concertée de l'Euro groupe et le développement de l'incendie devient de ce fait maîtrisable.
Il conviendra donc maintenant de l'éteindre et d'éviter toute reprise si le vent venait à se lever à nouveau.
Plusieurs semaines seront donc encore impératives avant que l'incendie puisse être considéré comme éteint.
Mais après qu'adviendra t il?
Le spectacle de désolation des paysages calcinés deviendra alors visible quand les dernières fumées se seront évanouies ou dissipées .
Il conviendra alors de reconstruire ce qui nécessitera beaucoup de temps.
Certains arbres centenaires disparaîtront définitivement du paysage, les friches et les mauvaises herbes envahiront alors un sol qui aura perdu son éco-système avec le risque dans certains secteurs d'assister à une érosion définitive des sols comme l'a connu l'Afrique il y a plus de 15 000 ans.
Pourquoi cette image pour comprendre ce qui risque de se produire en France au cours des prochaines années si les élites de ce pays persistent dans leur mépris des PME, et si aucune politique volontariste n'est prise maintenant pour corriger les structures économiques du pays si défavorables à notre tissus d'entrepreneurs, qui seuls assurent l'emploi privé dans notre pays.
La tempête qui attisait la panique financière devrait s'éteindre d'ici moins de 4 à 6 semaines. les mesures annoncées dès qu'elles prendront effet (4 semaines au moins) permettront alors la circulation des crédits en évitant l'asphyxie de l'économie réelle.
Nous constaterons cependant les dégâts causés depuis plusieurs mois et le volume de faillites impressionnait de dizaines de milliers de PME.
Les chiffres catastrophiques du chômage que personne ne veut encore annoncer confirmeront cette hypothèse avec sans doute plus de 50 000 chômeurs supplémentaires pour septembre et autant en Octobre, novembre et décembre.
La récession dans la quelle est entré le pays depuis plus de 6 mois ne pourra donc que s'accroître tout au long de l'année 2009 avec une croissance indiquée de 0,2% seulement (FMI) loin des 1% de la méthode coué de notre Sinistre technocrate du budget.
Comme pour un incendie dramatique, il faudra alors reconstruire, mais comment?
Les PME qui auront été mises en faillite par la contraction des activités mais plus encore par l'absence des crédits bancaires ne seront plus jamais recréées en FRANCE.
En effet alors que tous savent que les prochaines années seront très dures pour toutes les sociétés, que la faillite guettera en permanence, ceux là mêmes qui auront tout perdu reconstruiront leurs entreprises dans des pays où les conditions qui leur seront offertes seront les meilleures privant ainsi la FRANCE de ses emplois privés indispensables aux équilibres de ses budgets.
Pourquoi rester en France, avec 33% de taxes sur les bénéfices, sans aide efficace de l'état alors qu'à 500 Km, la même activité n'est taxée qu'à moins de 10%?
Pourquoi rester en France, alors que les activités sont à 75% des activités de service, qui de ce fait n'impose pas une présence immédiate auprès de la clientèle qui souvent est captive en raison des instruments utilisés. (logiciels en particulier, peut on imaginer de changer la totalité d'un système informatique dans une société sans prendre un risque mortel?)
L'utilisation de l'internet et de tous les moyens de communication pallient entièrement la distance géographique avec moins de trois heures de TGV.
L'autre conséquence de cette crise de la bourse, résidera d'ici quelques semaines dans la concentration inévitable que subiront toutes les entreprise cotées et donc nos grands groupes du CAC 40.
Les rachats de sociétés ont tous pour conséquence la disparition du management d'une des deux sociétés, peut on imaginer conserver deux PDG avec une seule société? La remarque est identique en ce qui concerne les services, combien de DRH, de DAF et leurs personnels mis au chômage? combien de sous traitants sans marché et combien de faillites avant le chômage?
Pire encore, comme nous l'indiquions dans le billet d'hier, les requins de la finance apparaîtront alors d'ici 6 semaines pour racheter avec leurs fonds souverains (plusieurs milliers de milliards d'euros) ainsi que les fonds actuellement protégés dans les paradis fiscaux qui auront à temps été blanchis en SUISSE à MONACO ou au LUXEMBOURG pour s'emparer de toutes les grandes entreprises Opéables.
Notons au passage (voir fiche publiée sur ce blog en 2006) que la totalité de notre CAC 40 peut à tout moment être racheté par des fonds étrangers.
la conséquence serait alors encore plus dramatique pour la FRANCE. en effet avec un contrôle complet du capital, une délocalisation définitive des sièges (il n'en reste que moins de 20%) les nouveaux dirigeants et PROPRIETAIRES seraient alors pour des raisons de rentabilité conduits à délocaliser le reste de production existant encore en FRANCE en supprimant 1 million et demi d'emplois au minimum sans compabiliser les mêmes volumes chez les sous traitants que sont nos minuscules PME.
nous serions ainsi privés non seulement de 3 millions d'emplois mais pire de toutes les recettes indispensables à nos impôts et donc au paiement de nos fonctionnaires.
Devant ce scénario catastrophe malheureusement prévisible, que fera le gouvernement mais aussi l'opposition au cours des prochaines semaines?
Leurs actions passées et l'absence qui en résulte de PME suffisamment structurées leur est entièrement imputable.
Comment faire avec moins de 30 000 PME qui comptent au moins 50 salariés alors que comparativement à tous nos voisins mais aussi concurrents nous devrions en avoir au moins 3 à 400 000 .
Comment faire quand la totalité de nos grandes entreprises dont l'activité se réalise déjà à plus de 80% dans le reste du monde auront elles aussi déserté le Pays?
Éteindre l'incendie est certes prioritaire, mais demain que pouvons nous reconstruire sur nos décombres et surtout avec qui si ceux qui peuvent créer des entreprises seront partis?