Amazonie : un projet de loi devastateur

Publié le 14 novembre 2008 par Greenpeacefrance

Un texte législatif va être soumis à l’approbation du Sénat et du Congrès brésilien dans les prochains jours : il s’agit du Projet de Loi surnommé « zéro forêt » prévoyant la réduction de la Réserve Légale de 80% à 50%. Cette Réserve représente la surface couverte de sa végétation primaire qui doit être conservée, au sein de toute propriété foncière privée en Amazonie, et ne peut faire l’objet que d’une exploitation forestière sélective.

Il a fallu 450 ans au Brésil pour détruire la quasi totalité de sa forêt humide côtière atlantique (Mata Atlântica), qui couvrait à l’origine 1 millions de Km2. Mais le rythme de déforestation de l’Amazonie est 10 fois plus élevé. Plus de 700,000 km2 de forêt amazonienne ont déjà disparu, en moins de quarante ans. Si le Congrès brésilien approuve le projet de loi « zéro forêt », la destruction de la forêt amazonienne s’en trouvera encore accélérée.

Agissez maintenant en demandant au gouvernement brésilien l’arrêt de ce projet de loi sur le site http://meiaamazonianao.org.br/ (en portugais)

Le projet de loi « zéro forêt » incite à la déforestation et garantit l’impunité de milliers de crimes environnementaux. Le bassin de l’Amazone couvre 5% de la surface terrestre et abrite la plus importante diversité biologique de la planète. Le Brésil est dors et déjà le 4ème responsable des changements climatiques, principalement en raison de la destruction de ses forêts, qui représente 75% des émissions de gaz à effet de serre du pays.

La destruction de la forêt amazonienne impacte tout aussi négativement le contexte économique et social du pays. L’humidité engendrée par la forêt amazonienne est vitale pour le climat et l’approvisionnement en eau, non seulement de cette région, mais aussi du reste du pays. Elle contribue ainsi directement à la production agricole et énergétique de toutes les régions du Brésil.
A l’inverse, la déforestation n’a jamais contribué au développement social des 22 millions de brésiliens qui vivent en Amazonie : 85% des travailleurs-esclaves du Brésil se concentrent dans les zones déforestées du bassin amazonien.

Agissez maintenant en demandant au gouvernement brésilien l’arrêt de ce projet de loi sur le site http://meiaamazonianao.org.br/ (en portugais)