L'appel formé par Marius Tincu contre la sanction prononcée à son encontre par la commission de discipline de l'ERC n'aura servi à rien. Vraiment à rien puisque la commission d'appel a maintenu la punition initiale (suspension de 18 semaines).
Pas besoin d'être
grand clerc pour imaginer quelles seront les réactions des
dirigeants de Perpignan : c'est sans doute la guerre qui attend
l'ERC. Une guerre menée par l'USAP, devant l'opinion et peut-être
devant la justice, avec le soutien - on l'imagine - des autres
clubs et des représentants des joueurs
professionnels.
La sanction de l'ERC et les actions qui devraient être intentées par l'USAP vont sans doute tendre un peu plus les relations déjà difficiles entre les clubs Français et l'instance en charge de l'organisation de la H Cup et de la Challenge Cup.
Allons-nous revivre une fronde analogue à celle qui avait secoué le rugby européen l'an passé, alors qu'une menace de boycott de la part des clubs Français avait été brandie sans que ceux-ci n'aient finalement retiré grand chose de cette crise ? Il est trop tôt pour le dire. Sans compter que les clubs Français ont intégré à leur budget 2008-2009 les recettes liées à leur participation à la H Cup. Pour autant, on voit mal les dirigeants se désolidariser de l'USAP. D'autant que l'occasion est belle pour eux de tenter d'obtenir au moins la dissociation des sanctions prises au niveau européen. A l'heure actuelle, rappelons-le, toute suspension reçue lors de la H Cup entraîne ispo facto une interdiction de joueur en Top14.
Marius Tincu pensait peut-être clôre son dossier avec cet appel. Malheureusement, l'affaire Tincu ne fait sans doute que démarrer...