Changement de rythme

Ce blog change assez souvent. Je ne parle pas de la mise en page, mais du contenu et de la façon dont les articles sont présentés.

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~Deux ans de ce blog

Depuis environ deux ans que je le tiens, mes envies, mon style, le niveau de détail, la fréquence de rédaction des billets ont évolué. Démarré à une époque où j’avais pas mal de temps libre, je m’y suis bien amusé et impliqué, avec près de deux articles par jour à la grande époque. Mi 2007, malgré un nouveau poste, je trouvais encore le temps de tenir le rythme, après le travail. Depuis janvier 2008, ma montée en puissance au niveau professionnel et une vie privée bien plus remplie me laissent moins de temps pour bloguer, j’ai réduit la voilure, mais maintenu une certaine cadence.

Au printemps 2008, j’ai perdu pas mal de temps autour des blogs, à cause d’un furieux. Le semainier est arrivé début mai, pour garantir un service minimum et noter synthétiquement les principaux “évènements” récents. N’ayant pas réduit mon rythme de sorties, le retard s’est accumulé : quelques articles relatant des faits passés en juillet sont toujours en cours. De nombreuses photos prises attendent toujours quelques mots d’accompagnement et de description. Je ne désespère pas et je compte bien en parler un jour.

Retour aux sources

Au début, l’idée était de partager des bonnes adresses et de trouver des idées ailleurs. Et puis je me suis pris au jeu et je me suis intéressé à plein d’autre sujets connexes, et souvent accessoires à mes yeux. Le point le plus intéressant, c’est sans doute de faire une synthèse, de détacher un consensus des différents avis disponibles sur une adresse. De voir comment elles changent en fonction de la personne et du temps.
En parallèle avec ce qui se passe sur le blog, en prenant un peu de recul, je m’aperçois encore plus combien tout ce qui tourne autour des restaurants et de leur promotion est mesquin et futile. Je le savais, mais je n’avais pas réalisé le sac de nœuds et la perte d’énergie que ça peut représenter.

Nouveautés?

Les nouvelles adresses, les changements, c’est bien, mais ça use, surtout lorsqu’à l’arrivée il y a un décalage important entre ce qu’on m’a vendu et ce que je trouve à l’arrivée. J’ai trouvé ça amusant initialement, mais honnêtement, je me moque de savoir si tel jeune chef prétentieux de province va récupérer son étoile ou si tel autre auto-satisfait la gardera. Ce ne sont que quelques exemples…

Je vais rapidement revenir sur des demis déceptions. Récemment : Caffè Ristretto, Pizza Chic, Guilo Guilo… ce n’est pas mal, mais je trouve que ça ne mérite pas un tel battage et que c’est trop cher pour ce que c’est! Ne parlons pas non plus du Jeu de Quilles (la table de la rentrée) : je n’ai pas pu le tester, puisqu’ils ne sont ouverts qu’à midi (le soir, faut tout privatiser) et que je ne bosse pas dans le XIV^e. Je pourrais y aller samedi, certes.
J’ai horreur des gadgets et des nouveautés technologiques qui n’ont pas réellement d’autre intérêt qu’eux même et qui n’ont pas encore fait leurs preuves. J’aime me décider en ayant le maximum d’éléments en main. Je suis quelqu’un de réfléchi, j’ai besoin de peser le pour et le contre, de me faire ma propre opinion.

Limites des informateurs/chroniqueurs/critiques

Je trouve qu’on manque de recul et de temps nécessaire pour apprécier les choses à leur juste valeur. Les “scoops” du Figaro sont nazes. Les professionnels qui ne font que reproduire, en n’apportant rien de neuf, ni même un minimum de critique, à des communiqués de presse (sans citer leurs sources) ne font que dé-crédibiliser leur métier, qui n’a pourtant vraiment pas besoin de ça. On manque d’information sur la façon dont les chroniqueurs/critiques travaillent, leurs sources et leurs rapports avec les personnes et les adresses dont ils parlent. C’est incroyable comme, toutes les semaines, le Fooling, le FigoluScope, Anus, la TableaDesCouverts et d’autres encore, s’enthousiasment devant toutes ces nouveautés… Il n’est pas raisonnable de penser qu’il y a autant de bonnes adresses qui voient le jour chaque semaine. C’est de la promotion outrancière. John Talbott montre bien que les deux cœurs décernés par le FigaroScope ne veulent pas dire grand chose.

S’adapter

Et puis il y a aussi la crise qui est une réalité, puisque la zone EURO entre officiellement en récession. Les restaurateurs vont devoir s’adapter à la situation, sans demander de faveurs particulières (TVA à 5.5%, quelle blague!), ou alors chercher un autre boulot.

J’ai donc décidé de réduire mon rythme de sorties au restaurant et de limiter les “nouveautés”. Cela me fera moins de matériel et me laissera peut être un peu plus de temps pour me consacrer à la rédaction. Et puis, ne plus avoir à suivre les dernières pseudo-news me permettra de faire des choses plus utiles.

Bon week end!