Joyeuse ambiance au palais du Luxembourg: les sénateurs, qui doivent entamer, ce mercredi 12 novembre, l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2009 vont faire comme s'ils débarquaient de la planète Mars et comme si rien ne s'était passé depuis deux mois.
Voté, la semaine dernière, en première lecture par l'assemblée, le texte gouvernemental reprend en effet les prévisions économiques retenues au début de l'été. Pas un virgule n'a été changée depuis la mi-septembre et le déclenchement de la crise financière.
Le ministre du budget, Eric Woerth, n'a pas pris la peine de revoir sa copie à l'intention des députés et encore moins des sénateurs. Les oracles du gouvernement avaient tablé, en juin, sur une croissance de la masse salariale de 3,5% en 2009, ce qui implique, au minimum, un taux de croissance de l'économie de 2,5%.
Or, l' OCDE affirme que les performances seront nettement moins élevées, et même qu'une récession de 0,5% n'est pas à exclure.