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Une expérience grandeur nature à l'échelle réduite

Publié le 14 novembre 2008 par Cahri Cahri

Une expérience grandeur nature à l’échelle réduite

Les zones ultramarines de l’union européenne sont toutes confrontées aux mêmes problèmes structurels : taille réduite de leur marché, tissu industriel limité, coût du frêt… Comment se développer dans ces conditions difficiles ?

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Mots-clés

  • écologie
  • développement durable

La huitième forum Insuleur, organisé jeudi à l’initiative de la chambre de commerce de la Réunion, visait à donner quelques réponses. Méthode de travail : comparer les expériences, les projets des uns et des autres et mutualiser les succès.

Jean Ballandras, secrétaire général pour les Affaires Régionales, n’a pas manqué de présenter son bébé . Selon lui, « le Green Energy Revolution Reunion Island est une manière d’exploiter les handicaps de notre île pour en faire des atouts ». « Ce projet ambitieux et unique au monde du Grenelle de l’environnement peut redonner confiance et fierté aux Réunionnais ». Et conforter encore un peu plus la place de l’Ile intense comme seule représentante de l’Europe dans la zone Océan Indien.

Axé sur cinq grands thèmes -le transport, l’habitat, la maîtrise de l’énergie, l’urbanisme durable et le tourisme-, Gerri veut faire de La Réunion un « espace d’excellence en matière d’innovation et de démonstrativité, une expérience grandeur nature à l’échelle réduite ».

Pour Françoise Delabaere, directrice de Qualitropic, un cap a d’ores et déjà été franchi. Le pôle de compétitivité spécialisé dans l’agroalimentaire et l’agro-santé en milieu tropical veut devenir un référent technologique majeur de la zone. « Qualitropic est le seul pôle de compétitivité de l’Outre-mer, sur 71 au niveau national. C’est notre fierté, assure-t-elle. Nous sommes les pionniers dans certaines techniques comme l’utilisation de la biomasse pour la fabrication d’énergie ». Mais «  la concurrence devient de plus en plus difficile ». La Réunion serait « condamnée à l’ardente obligation d’innover ».

Selon les intervenants, il faudrait mettre en place « un programme d’envergure locale, régionale voire internationale ». Ahmed Parkar, président de la chambre de commerce et d’industrie de l’Ile Maurice, est du même avis. « Souvent, nous avons des problèmes de logistique ou de visa lorsque nous désirons faire des affaires avec les voisins », commence- t-il. Avant d’ajouter : « Il faut envisager une véritable synergie entre les îles ». C’est sur ce dernier point que conclut Gilles Lajoie, délégué régional à la Recherche et à la Technologie. « Nous devons à tout prix arrêter la fuite de nos cerveaux vers de nouveaux cieux pour que nos projets puissent se concrétiser… »


Jérôme ROBERT
Etudiant en journalisme à Info-Com

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