Dans un communiqué du 14 octobre, la Direction Général de la Santé (DGS) a rappelé « les précautions sanitaires qui doivent nécessairement entourer la récupération des eaux de pluies pour des usages domestiques à l'intérieur de l'habitat. » Nous en avons déjà parlé dans notre blog ici, car l’enjeu de santé publique nous semble également être important.
La DGS met en garde particuliers et professionnels sur le fait que ces installations doivent être réalisées dans les règles de l'art.De plus, elle rappelle qu'en aucun cas l'eau de pluie ne doit être bue. Sa contamination microbiologique et chimique dépasse en effet les limites autorisées pour l'eau potable et son absorption pourrait avoir des effets indésirables sur la santé. Sur chaque robinet relié au récupérateur d'eau de pluie doit donc impérativement être clairement indiqué que l'eau n'est pas potable. Par ailleurs, la DGS précise qu'en cas d'utilisation à l'intérieur des bâtiments, le réseau d'eau de pluie doit être parfaitement séparé de celui d'eau potable. Si l'eau de pluie venait à se mélanger à l'eau potable, non seulement le risque serait grand que quelqu'un boive de l'eau de pluie (à partir du robinet de la cuisine ou de celui de la salle de bains, notamment), mais surtout, il suffirait d'une chute de pression sur le réseau public pour que toutes les maisons du quartier soient contaminées. »
La DGS encourage la « création d'un réseau spécifique de canalisations en étant très attentif à la séparation de ces réseaux » et précise qu’il existe un double risque. Le « risque qu'une personne puisse boire l'eau de pluie et, plus grave, que le réseau public d'eau potable soit contaminé par l'eau de pluie à l'occasion d'une chute de pression. »