Un Belge en mission sur Mars ?

Un Belge en mission sur Mars ?

Si elle a connu une période un peu moins faste ces dernières années, la conquête spatiale n'en a pas pour autant délaissé les objectifs ambitieux. Le prochain but à atteindre par l'humanité est de poser le pied sur Mars. Une mission vers la planète rouge pourrait peut-être voir le jour en 2030.

Une telle mission ne se prépare évidemment pas à la légère et l'Agence spatiale européenne est déjà en train de fourbir ses armes avec le projet Mars-500. Il s'agit de la simulation, la plus réaliste possible, d'une mission sur Mars. Pour ce faire, un appel à candidats a été lancé en juin 2007. Plus de 5.600 candidatures avaient été retenues. Au bout d'un processus de sélection aussi long que pointu, il reste désormais huit candidats potentiels pour participer à cette mission de simulation.

Parmi ces huit candidats dont on ne connaît que la nationalité, il y a un Belge, un Danois, Un Suédois, deux Allemands et trois Français. Cette fine équipe est actuellement occupée à passer les derniers tests qui verront 6 lauréats choisis pour vivre, manger, dormir dans un laboratoire clos à Moscou. Ils vivront pendant 105 jours dans des caissons totalement isolés du monde extérieur. Ce premier séjour, programmé en mars prochain, sera suivi d'une étude encore plus longue et approfondie en milieu confiné, de 520 jours d'isolement en 2009. 520 jours, cela fait plus d'un an et demi et cela correspond au temps estimé pour une mission sur Mars. Selon l'Esa, un voyage aller-retour de la Terre vers Mars durerait en effet 520 jours : 250 pour l'aller, 30 sur place et 240 pour le retour.

Autant dire qu'une fois lancé dans l'espace, il faudra être certain des effets du confinement sur les astronautes choisis. Cette mission de simulation a pour but d'en étudier les conséquences sur le moral, le stress, le système hormonal et les effets des compléments alimentaires sur l'organisme.

Les candidats sont entrés dans la dernière ligne droite d'examens. Une batterie de tests médicaux destinés à prouver qu'ils sont en parfaite santé et en parfaite condition pour entrer dans ce programme mené en collaboration avec les autorités russes. Mais si la santé physique est importante, la santé mentale ne l'est pas moins. Être coupé du monde, cela veut également dire de sa famille et de ses amis. Il faut être armé pour supporter un tel isolement tout en restant sain d'esprit. Le défi pour Mars est en route et c'est à ce prix que les candidats apporteront leur pierre à cet édifice.

M. Ka.

La Dernière Heure 2008